La Semaine de l’industrie s’est imposée, au fil des années, comme un rendez-vous incontournable pour rapprocher le grand public, les jeunes et les demandeurs d’emploi du monde industriel. L’édition 2025 se déroulera du 17 au 23 novembre, avec pour ambition de valoriser les acteurs, les filières et les compétences qui structurent ce secteur. Comme le rappelle le ministère de l’Économie, toutes les structures – entreprises, fédérations professionnelles, établissements scolaires ou organismes de formation – peuvent proposer un événement, à condition de le faire labelliser officiellement.
Obtenir le label présente plusieurs avantages. C’est d’abord une reconnaissance officielle, qui confère à l’événement une visibilité accrue auprès des publics ciblés. C’est aussi l’occasion de contribuer à une dynamique nationale visant à renforcer l’attractivité d’un secteur en tension. En effet, les difficultés de recrutement restent particulièrement marquées. Ainsi, si près de 153 000 projets d’embauche sont attendus en 2025 dans l’industrie, 90 % des entreprises du secteur déclaraient encore rencontrer des difficultés pour pourvoir leurs postes en 2024. À la même période, plus de 46 000 emplois restaient vacants, selon les données de France Travail.
Dans ce contexte, l’événement devient un outil de communication stratégique pour inciter de nouveaux talents à rejoindre l’industrie et diversifier les profils recrutés. La question de la féminisation, encore limitée à moins de 30 % des effectifs, illustre particulièrement cet enjeu.
La labellisation répond à des critères précis. Les manifestations doivent se dérouler entre le 17 et le 23 novembre 2025, avec une tolérance de quinze jours avant ou après ces dates. Elles doivent être gratuites et s’adresser à des publics clairement identifiés : jeunes, scolaires, étudiants, apprentis, demandeurs d’emploi, mais aussi enseignants, conseillers d’orientation, responsables RH et plus largement le grand public. Enfin, les organisateurs doivent démontrer que leur initiative contribue à valoriser l’industrie, que ce soit à travers une visite d’entreprise, un atelier pratique, une conférence ou encore une démonstration technologique.
La procédure de labellisation est entièrement dématérialisée. Les porteurs de projets doivent créer un compte « organisateur » sur la plateforme OpenAgenda, puis soumettre leur événement en remplissant le formulaire dédié à la Semaine de l’industrie. La date limite est fixée au 7 novembre 2025. Les services compétents vérifieront alors que l’ensemble des conditions est respecté avant d’accorder le label.
Si la labellisation constitue une première étape indispensable, la réussite d’un événement repose aussi sur la capacité des organisateurs à le faire vivre et à le rendre attractif. Les formats interactifs, comme les visites d’ateliers ou les démonstrations en conditions réelles, rencontrent un fort succès auprès des jeunes publics. Mais les tables rondes, conférences et séances de questions-réponses sont également des outils efficaces pour répondre aux interrogations et déconstruire les idées reçues. Le ministère insiste par ailleurs sur l’importance de mobiliser les établissements scolaires, car c’est en sensibilisant tôt les collégiens et lycéens que l’industrie pourra espérer élargir son vivier de talents dans les années à venir.
En participant à cette initiative nationale, les entreprises et organismes de formation bénéficient d’une vitrine précieuse pour présenter leurs métiers et leurs projets innovants. Dans un contexte où l’industrie doit à la fois répondre à des besoins de souveraineté, accompagner la transition écologique et relever le défi du numérique, la Semaine de l’industrie 2025 apparaît comme un moment clé pour renforcer le dialogue entre les différents acteurs du secteur et susciter des vocations.
La labellisation d’un événement dans le cadre de la Semaine de l’industrie 2025 n’est donc pas seulement une formalité administrative. C’est un levier de visibilité et un engagement collectif pour valoriser un secteur en pleine mutation, confronté à des enjeux de recrutement, de diversité et de compétitivité. En s’inscrivant dans cette dynamique, chaque acteur contribue à montrer que l’industrie française, loin des clichés, demeure un espace d’innovation et d’opportunités pour les générations à venir.
Dans l'actualité
- Attractivité : la France et l’Europe sont à la croisée des chemins
- Métiers de l’industrie : parution du baromètre BlueDocker des salaires 2025
- Une baisse de 26 % des investissements industriels dans le monde en 2024
- Les influstriels : un collectif d’influenceurs qui veut sortir l’industrie de l’ombre
- Réindustrialisation : une longue route pour la renaissance industrielle française
- Sommet Choose France : un record d’investissements étrangers annoncé
- La France, destination européenne n°1 des investissements industriels
- Sébastien Gillet : « Être fier de l’industrie française et le mettre en avant »
- Techniques de l’Ingénieur partenaire d’Electronic Embedded System Meetings
- Non, la France n’a pas à rougir de son industrie
- Transformation industrielle et compétences cadres : quelles attentes pour les métiers de l’usine, de l’ingénierie et du pilotage industriel ?
- La quotidienne : revue de presse du 5 novembre 2025
- L’industrie ouvre ses portes et mise sur les talents pour bâtir l’avenir
Dans les ressources documentaires