« La demande mondiale d’énergie s’est accélérée en 2013, mais, reflétant la faiblesse de l’économie planétaire, sa croissance, à 2,3% (contre 1,8% en 2012, ndlr), est restée légèrement en-dessous de la moyenne historique », fixée à 2,5%, a souligné le géant pétrolier britannique, dans son étude annuelle sur l’énergie, dévoilée lors du 21e Congrès pétrolier mondial à Moscou.
Parmi les principales tendances, la consommation d’énergie des pays émergents a pourtant ralenti, à 3,1%, plombée par le ralentissement économique chinois. En parallèle, celle des pays de l’OCDE, s’est redressée à 1,2%, mais ceci est dû uniquement à un bond de 2,9% aux Etats-Unis, qui a masqué des déclins respectifs de 0,3% et 0,6% dans l’Union européenne et au Japon.
Mais malgré cette réduction de l’écart entre les pays émergents et développés, « les économies émergentes continuent à dominer la croissance de la demande mondiale d’énergie, et ont représenté 80% de cette croissance l’an dernier et près de 100% au cours des 10 dernières années », souligne BP.
C’est la première fois que l’étude annuelle de BP était présentée à l’étranger, depuis son lancement il y a 63 ans par la compagnie pétrolière britannique. Cette bible des milieux énergétiques compile des données sur la consommation et la production de toutes les sources d’énergies, des hydrocarbures aux énergies alternatives, pays par pays.
En matière de production, l’étude souligne que « l’augmentation de la production de pétrole aux Etats-Unis, entraînée par les investissements massifs dans l’extraction des formations de pétrole de schiste et autres gisements dits+compacts+ » qui nécessitent également l’emploi de la fracturation hydraulique, a compensé la chute de la production libyenne, dû au regain de violences qui secoue le pays.
« Les perturbations de la production observées en 2013 ont été contrebalancées oar des hausses continuelles ailleurs », et « cela démontre l’importance de continuer à sécuriser de nouveaux approvisionnements, en accédant à de nouvelles ressources, en encourageant l’investissement, et en apliquant les nouvelles technologies à l’échelle mondiale », a expliqué le patron de BP, Bob Dudley, venu présenter l’étude à Moscou.
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