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Projet 3D : démontrer l’efficacité d’un procédé innovant de captage de CO2

Posté le 7 juin 2019
par Matthieu Combe
dans Innovations sectorielles

Les projets de captage et de stockage de CO2 se multiplient pour espérer atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. La France ne fait pas exception et un consortium réunissant 11 acteurs européens, notamment Total, Arcelor Mittal, Axens et l’IFPEN, lance le projet 3D, un démonstrateur d’un procédé innovant de captage de CO2 d’origine industrielle.

Le projet 3D pour « DMX Demonstration in Dunkirk », du nom du procédé utilisé, est lancé. Doté d’un budget de 19,3 millions d’euros sur 4 ans, il est financé en majorité par l’Union européenne dans le cadre du programme pour la recherche et l’innovation Horizon 2020. Il sera déployé en trois temps entre 2020 et 2035.

 Du pilote à une unité industrielle

Le premier défi est de démontrer l’efficacité du procédé DMX – développé par l’IFPEN et commercialisé par Axens – à l’échelle d’un pilote industriel.  Dès 2021, le pilote devrait permettre de capter 0,5 tonne de CO2 par heure dans les gaz émis sur le site sidérurgique ArcelorMittal de Dunkerque. « Le procédé […] utilise un solvant qui réduit de près de 35 % la consommation d’énergie du captage par rapport au procédé de référence, prévoit l’IFP Energies nouvelles. En utilisant, en complément, la chaleur produite sur le site, le coût du captage sera réduit de moitié, à moins de 30 euros par tonne de CO2. »

Une fois le pilote validé, l’objectif sera d’installer une première unité industrielle sur le même site, à l’horizon 2025. Il sera alors question de capter plus de 125 tonnes de CO2 par heure, soit plus d’un million de tonnes par an.

Vers le futur pôle européen de Dunkerque – Mer du Nord

Ce projet prend place à Dunkerque pour une bonne raison. Il s’inscrit dans une étude plus globale consacrée au développement du futur pôle européen de captage-stockage de CO2 de Dunkerque – Mer du Nord. Ce dernier pourrait capter, conditionner, transporter et stocker 10 millions de tonnes de CO2 par an et verrait le jour à horizon 2035.

Dans ce pôle, le projet 3D mettrait en commun ses infrastructures de conditionnement et de transport avec ceux d’autres projets en cours de développement, comme celui de Northern Lights en Norvège.


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