Effet de serre, réchauffement de la planète, augmentation du niveau de la mer, fonte de la banquise ou de glaciers…, toutes ces expressions sont maintenant entrées dans le langage du grand public du fait de propos plus ou moins alarmistes transmis par les médias.
Les conférences internationales de Rio (1992) et de Kyoto (1997) (COP3 – 38 pays signataires) marquent une volonté de réduction des polluants atmosphériques. En 1997, le protocole de Kyoto imposait aux 38 pays signataires de réduire de 5,2 % leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici la période 2008-2012. Dans ce contexte, l’Union européenne a émis une directive, adoptée le 13 octobre 2003, prévoyant des quotas de rejets et des pénalités en cas de dépassement des engagements. La France a diminué ses émissions de CO2 d’environ 15 % et de 6 % respectivement par rapport aux années 1990 et 2010 . En décembre 2015, la COP21 (21e Conférence des Parties), regroupant 195 pays, tenue à Paris, a permis une discussion entre États et de générer un texte d’accord avec, en particulier, une limite à 2 °C de la hausse des températures en 2100. Ceci entraîne une diminution drastique (− 25 % en 2030) des gaz à effet de serre (GES) présents dans les émissions dues à l’activité humaine.
Basées sur les données françaises, les principales molécules à effet de serre (GES) sont répertoriées et définies. On trouve, avec leur valeur de contribution sur l’effet de serre, la vapeur d’eau pour 55 %, le dioxyde de carbone (CO2) pour 39 %, le méthane (CH4) 2 %, l’ozone (O3) 2 %, le protoxyde d’azote (N2O) 2 % ainsi que, pour une moindre part, les halocarbones (chlorofluorocarbones (CFC), fréon, perfluorométhanes) et l’hexafluorure de soufre (SF6) . Certains auteurs ne prennent pas en compte la vapeur d’eau et dans ce cas, bien sûr, les valeurs de répartition sont différentes. Il convient de bien spécifier que, dans les bilans et les données publiées, l’ensemble des GES est généralement donné en tonne équivalent CO2 (tCO2 eq). Dans ce présent article, nous nous intéresserons exclusivement au gaz carbonique (tCO2).
Dans une approche écologique et/ou réglementaire, il est nécessaire de contrôler et de réduire les émissions de gaz à effet de serre et en particulier les rejets de dioxyde de carbone . C’est dans ce contexte général que sera abordée, dans cet article, la problématique du CO2.