Depuis le printemps, Tokyo Electric Power (Tepco) pompe de l’eau souterraine en amont des bâtiments, du côté de la montagne, avant qu’elle ne soit contaminée, pour limiter la quantité nouvellement souillée chaque jour. Cette eau, une fois contrôlée, est rejetée dans l’océan voisin.
Les pêcheurs de Fukushima avaient certes donné leur assentiment pour ces opérations de pompage et rejet en mer, mais ils ont mis un an avant d’accepter.
Ils risquent de se montrer encore plus réticents à l’égard du nouveau plan qui consiste cette fois à pomper de l’eau déjà contaminée via 42 puits plus près encore des réacteurs, puis à l’assainir du mieux possible.
« Je pense qu’une majorité des pêcheurs s’opposeront à ce plan », a déclaré à l’AFP Kenji Nakada, un responsable d’une Fédération de pêcheurs de la préfecture de Fukushima.
Un nouveau système de décontamination, plus puissant que l’actuel appelé ALPS, est censé permettre d’extraire l’essentiel des radionucléides que contient cette eau. Ce dispositif supplémentaire, dont la construction a été financée par l’Etat, devrait entrer en service à l’automne. Sa capacité doit non seulement accélérer le traitement de l’eau contaminée, mais aussi pallier les nombreuses déficiences d’ALPS qui, depuis qu’il est utilisé, ne cesse de tomber en panne.
Quelque 400 tonnes d’eau souterraine entrent chaque jour dans les bâtiments du site atomique, augmentant ainsi la quantité d’eau souillée au contact des équipements, eau qu’il faut ensuite récupérer et assainir. Une tâche d’autant plus insurmontable que s’y ajoutent les eaux de refroidissement des réacteurs qui fuient.
Pour le moment Tepco récupère une partie de l’eau et la traite au fur et à mesure, mais ne la rejette pas dans l’océan. Bilan, plus de 1.000 gigantesques réservoirs pleins et pas toujours fiables sont disséminés sur le site, un nombre qui continue de croître au rythme de plusieurs dizaines par mois, ce qui est encore insuffisant.
kh-kap/jlh/ml
« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2014 Agence France-Presse. »
Cet article se trouve dans le dossier :
Les matériaux de la transition énergétique
- Électricité : le courant passe bien avec l’aluminium recyclé
- De nouvelles pistes pour réduire le colmatage en géothermie
- Des panneaux solaires ultralégers composés de thermoplastique recyclé
- Ciment sans clinker : la solution d’avenir ?
- XtreeE développe l’impression 3D béton renforcée par des fibres longues
- Un supercondensateur à base de ciment, d’eau et de carbone pour stocker l’électricité dans les structures en béton
- Circul’egg donne une nouvelle vie aux coquilles d’œufs
- Booster le procédé de photo-électrolyse de l'eau pour produire de l'hydrogène vert
- Augmenter les vitesses de fabrication des réservoirs à hydrogène en thermoplastique
- Le stockage solide d’hydrogène bientôt primé ?
- Produire des bioplastiques à partir de résidus de maïs et de bactéries
- De nombreuses solutions offertes aux industriels pour remplacer les phtalates
- Produire des bioplastiques à partir de résidus de maïs et de bactéries
- La start-up Bysco valorise le byssus de moule en matières textiles
- Transformer le CO2 en polyester avec Fairbrics
- Eranova : des algues vertes aux biopolymères
Dans l'actualité