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Les feux de forêt font exploser les niveaux de particules fines

Posté le 22 juillet 2022
par Matthieu Combe
dans Environnement

Plus de 20 000 hectares ont brûlé en Gironde en 7 jours suite à d’intenses feux de forêt. Ces feux entraînent localement un épisode de pollution aux particules fines. Le panache de fumée a traversé la France, avec des concentrations pouvant dépasser plusieurs centaines de µg/m3 pendant quelques heures.

Les feux de forêt qui sévissent actuellement en Gironde et dans les Landes émettent des quantités importantes de particules fines vers l’atmosphère. Une large partie de la Gironde et des Landes est encore impactée par un épisode de pollution aux particules ce jeudi 21 juillet, partage Atmo Nouvelle-Aquitaine.

Plusieurs communes y subissent un air « extrêmement mauvais ». Pour les particules de moins de 10 micromètres de diamètre, les PM10, le seuil d’alerte est fixé à 80 µg/m³ en moyenne journalière. Le seuil d’information et de recommandation est pour sa part fixé à 50 µg/m³ en moyenne journalière. Avec un air « extrêmement mauvais », les PM10 s’élèvent à plus de 150 µg/m³en moyenne journalière. C’est plus de trois fois le seuil d’information et de recommandation.

Un panache de fumée qui traverse la France

Le panache de fumée a affecté une grande partie du territoire métropolitain entre le mardi 19 et le mercredi 20 juillet, confirme l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris). Des pics ponctuels de pollution aux particules fines ont été constatés dans les mesures des associations agréées de surveillance de la qualité de l’air sur une bande allant de la Normandie, la Bretagne, les Pays de la Loire et la Nouvelle-Aquitaine. Mardi soir, le ciel de la capitale s’est même couvert d’une légère brume. Une odeur de feu, remontant de Gironde, se faisait sentir par beaucoup d’habitants d’Île-de-France.

« La base de données Geod’air a ainsi pu enregistrer 49 valeurs horaires au-dessus de 150 µg/m³ dans la journée du 19 juillet », partage l’Ineris. L’institut veut toutefois rassurer : « Ces extrêmes sont demeurés relativement sporadiques ». Le panache de fumée s’est donc déplacé rapidement. Sur la journée, seules quatre stations, toutes situées en Nouvelle-Aquitaine, enregistraient une moyenne journalière supérieure à 70 µg/m³.


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