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Les véhicules de demain alimentés par des carburants liquides… provenant de l’énergie du vent et du soleil !

Posté le 5 novembre 2013
par La rédaction
dans Énergie

Le solaire photovoltaïque et l’éolien seront à l’origine d’une production massive de nouveaux carburants liquides pour les transports. C'est l'un des messages centraux d’un rapport que vient de publier l'Agence Fédérale de l'Environnement (UBA) allemande, l’équivalent de l’EPA américaine.

On le savait déjà: l’éolien et le solaire photovoltaïque vont jouer un rôle majeur dans le mix électrique de demain, éliminant progressivement les énergies non durables. En 2012, l’Allemagne a produit plus du quart de son électricité à partir des énergies renouvelables, dont 8,5% avec l’éolien et 5,3% avec le solaire photovoltaïque. Un pays comme le Danemark, dont la densité de population est pourtant supérieure à celle de la France produit aujourd’hui 33,7% (50% dès 2020) de son électricité à partir de l’éolien d’après l’Agence Internationale de l’Energie.  

Mais ces deux filières renouvelables vont probablement alimenter également les transports, au point d’éliminer d’une part les carburants fossiles et d’autre part  les agrocarburants fortement consommateurs en surfaces agricoles et dont le bilan hydrique et environnemental laisse à désirer. 

Comment ? Pas seulement avec leur production électrique chargeant des batteries de voitures électriques, mais grâce à la synthèse de carburants liquides par électrolyse de l’eau en dihydrogène puis méthanation. Il est alors possible d’obtenir des carburants de synthèse, particulièrement propres, pour remplacer les carburants pétroliers et les agrocarburants actuels.

Solar Impulse 

La méthanation n’a rien à voir avec la méthanisation qui permet d’obtenir par fermentation le biogaz. Il s’agit  d’un procédé industriel de conversion catalytique du dihydrogène (H2) et du dioxyde de carbone (CO2) en méthane (CH4) et en eau (H20). 

Le méthane obtenu (ainsi que le dihydrogène) permet l’obtention de carburants pour les avions, les bateaux, les camions et les voitures. Ainsi, conformément à la parabole « Solar Impulse » de Bertrand Piccard, les avions nous transporterons demain avec l’énergie solaire et éolienne.

 « Nous considérons que l’électricité proviendra en grande majorité par l’éolien et le solaire photovoltaïque. L’hydroélectricité et la géothermie contribueront dans une moindre proportion » soulignent les auteurs du rapport de l’UBA, affirmant que l’Allemagne peut tout à fait produire 3000 TWh par an d’électricité à partir des énergies renouvelables, et qu’elle peut aussi importer de l’électricité d’origine renouvelable. « Nous n’avons pas besoin du nucléaire et de la séquestration du carbone » Un point de vue pas partagé par tout le monde en Europe, et en particulier en France. 

La décroissance n’est pas nécessaire

Il n’est pas utile de faire de grands sacrifices et d’opter pour la décroissance économique insistent les auteurs qui montrent qu’une Allemagne presque neutre en gaz à effet de serre est possible: « en 2050, l’Allemagne sera encore un pays industriel hautement développé qui aura maintenu ses standards de niveau de vie, avec une consommation et des comportements similaires à ceux d’aujourd’hui. » 

Les auteurs du rapport estiment que les  grands pays industrialisés peuvent aussi, comme l’Allemagne, réduire les émissions de  CO2 de 95% d’ici 2050.

> Télécharger le rapport « Germany 2050 : a greenhouse gas-neutral Country »

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