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Renault-Nissan mise sur les batteries Lithium-ion

Posté le 25 juillet 2009
par La rédaction
dans Chimie et Biotech

Renault-Nissan mise beaucoup sur la généralisation, à court terme, des véhicules électriques. Dans cette optique, l’entreprise annonce la création de deux usines de fabrication de batteries lithium-ion. Un choix radical pour Renault-Nissan, qui décide du même coup de faire de ce type de batteries la pierre angulaire de son futur véhicule hybride. Explications.

Renault-Nissan a fixé un objectif pour la voiture de demain : « Mobilité zéro émission ». Pour se faire, l’alliance des deux constructeurs automobiles mise sur une technologie pleine de promesses : les batteries lithium-ion. C’est ainsi que deux usines de fabrication de batteries lithium-ion verront le jour dans les prochains mois.

La première sera construite dans le nord-est de l’Angleterre, à Sunderland, où Nissan possède déjà un site de production. L’autre usine, au Portugal, où plusieurs sites sont en concurrence pour accueillir le projet. Quoi qu’il en soit, ces deux usines fourniront environ 60.000 batteries par an chacune, et l’ouverture d’usine supplémentaires est envisageable, selon l’évolution du marché. Il faut dire que ces projets sont soutenus au niveau étatique. Ainsi, le gouvernement britannique aidera Renault-Nissan, à hauteur de 200 millions d’euros, pour la mise en place de l’usine de Sunderland. Le Portugal, quant à lui, a déjà signé des accords avec le constructeur pour la mise en place, à partir de 2010, de 1.300 stations de chargement, avant de vendre des véhicules électriques dans le pays à partir de 2011.

A l’instar du Portugal et du Royaume-Uni, beaucoup de pays font actuellement les yeux doux aux constructeurs pour les convaincre d’investir dans leur pays. C’est encore plus le cas avec le Royaume-Uni, fermement décidé à devenir leader dans le domaine des voitures électriques : c’est en tout cas ce qui ressort du programme de lutte contre les émissions de CO2, présenté la semaine dernière par le secrétaire à l’énergie britannique Ed Miliband.

Un élan général des constructeurs

Renault-Nissan, à l’instar de Mercedes, Ford ou encore General Motors, a donc décidé de se positionner clairement sur le créneau écologique. Aussi, il semble désormais que pour l’alliance des constructeurs français et japonais, la batterie lithium-ion s’impose comme la pierre angulaire de tout véhicule hybride.

Les milliers d’heures de tests sur ces batteries lithium-ion montrent que cette dernière surpasse largement la classique batterie nickel hydrure métallique, que ce soit en termes de rendement, de fiabilité ou de sûreté. Ainsi, si la technologie lithium-ion est plein de promesses, la ruée vers ce type de batterie a quand même de quoi laisser quelque peu perplexe. En effet, de nombreuses interrogations subsistent. Au niveau de l’autonomie par exemple, l’autonomie de la batterie lithium-ion est à l’heure actuelle d’environ 160 kilomètres. On ne sait pour l’instant pas dans quelle mesure cette distance peut augmenter.

La recharge de la batterie est un des domaines où les recherches ont le plus abouti, puisque 20 minutes de charge permettent désormais d’obtenir une charge à 80 % pleine. Le problème est que pour obtenir une vitesse de chargement telle, il est indispensable de brancher la batterie sur une source haute tension. Des stations de charge vont voir le jour, mais les problèmes d’attentes aux stations de charge risquent d’être énormes, au moins au début. Une autre solution existe : charger sa batterie sur le courant délivré par une prise secteur, mais là le temps de charge est compris entre 6 et 8 heures.

Des problèmes épineux persistent

Le recyclage de ces éléments est également un casse-tête, que les ingénieurs n’ont à l’heure actuelle pas résolu.
Outre ces problèmes, la batterie lithium-ion présente des intérêts certains. Ainsi, le côté compact de ces batteries est une grande avancée, et permet de gagner de l’espace. Autre point essentiel, la longévité de ce type de batteries : en effet, la batterie lithium-ion est prévue pour supporter 5.000 charges.

Renault-Nissan, qui espère commercialiser ses voitures électriques à partir de 2010 au Japon et aux Etats-Unis, n’est pas seul à croire aux batteries lithium-ion. Ainsi, Nissan, aux Etats-Unis, vient de recevoir 1,6 milliard de dollars, sous forme de prêt, pour produire des voitures électriques et des batteries lithium-ion dans le Tennessee, où la marque est déjà présente.

Désormais, il convient donc de faire progresser les paramètres d’utilisation et les performances des batteries lithium-ion, mais ces investissements massifs montrent que la généralisation des véhicules hybrides n’est plus une vue de l’esprit.


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