Les énergies alternatives doivent prendre le relais des énergies fossiles pour ralentir le réchauffement de la planète

Les fondamentaux

La géopolitique de l’énergie face au changement climatique

Posté le 24 novembre 2022
par La rédaction
dans Énergie

L'utilisation massive du pétrole à partir du début du XXe siècle va très vite poser le problème du contrôle des ressources d’or noir. 95 % des transports routiers, aériens et maritimes sont réalisés en utilisant des produits pétroliers et la guerre repose sur l’utilisation d’essence, de gazole, de carburéacteur, de fuel-oil. La géopolitique de l’énergie a longtemps été une géopolitique du pétrole. Plus récemment, le gaz naturel et l’électricité ont conduit à des tensions entre pays...

Un extrait de Une nouvelle géopolitique de l’énergie par Jean-Pierre FAVENNEC

Les énergies fossiles sont encore prédominantes dans le mix énergétique mondial. Le pétrole représente 34 % de la consommation énergétique mondiale, le gaz 23 % et le charbon 28 %. Nous consommons également de l’énergie électrique d’origine hydraulique (7 % de nos besoins), d’origine nucléaire (4 %), et d’origine éolienne/solaire/géothermique (4 %). Or, les gisements de pétrole, de gaz et de charbon sont inégalement répartis sur la planète. À ce problème s’ajoute la question du changement climatique. La combustion de ces énergies dégage du CO2, principal gaz à effet de serre. Et selon une large majorité d’experts, principal responsable du réchauffement de la planète et du changement climatique. Le développement des énergies renouvelables (éolien, solaire, géothermie…) est donc à l’ordre du jour puisque ces énergies ne produisent pas ou peu de CO2.

Un passage obligé aux énergies alternatives

La problématique de l’épuisement des réserves d’énergie fossiles a totalement changé au cours des dernières années. Au début des années 2000, la question du pic de production du pétrole (peak oil) faisait l’objet d’importants débats. Ces derniers ont perdu de leur acuité avec la prise de conscience de l’abondance des ressources, et en particulier avec le développement de la production de pétrole de schistes aux États-Unis. Les ressources de pétrole, de gaz et de charbon sont considérées comme très abondantes (les réserves prouvées de pétrole correspondent à 50 ans de consommation au rythme actuel, celles de gaz à plus de 50 ans, et celles de charbon à des centaines d’années de consommation). Le problème est moins désormais celui des réserves d’énergies fossiles que celui de leur utilisation, responsable du changement climatique. Une fraction importante des ressources d’énergies fossiles ne devrait pas être exploitée si l’on veut éviter un réchauffement excessif de la planète. Le charbon est particulièrement visé. En effet, la production d’électricité à partir du charbon émet deux fois plus de CO2 que la production de la même quantité d’électricité à partir du gaz naturel.

Il importe de réfléchir dès maintenant à des sources d’énergie alternatives qui prendront progressivement le relais des énergies fossiles pour ralentir le réchauffement de la planète. Cependant, quel que soit le rythme de la transition énergétique, les énergies fossiles continueront un certain temps à être une source d’énergie importante, leur part devant décliner progressivement pour parvenir à des économies sobres en carbone. Il faut donc s’interroger sur la géopolitique des énergies fossiles. Le secteur de l’énergie connaît des transformations profondes sur le plan mondial. Alors que jusqu’en 2000, le paysage changeait peu, les dernières années ont été marquées par des bouleversements dans les sources d’énergie et d’approvisionnement. Mais jusqu’où iront ces changements ?

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Une nouvelle géopolitique de l’énergie, par Jean-Pierre FAVENNEC


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