Aujourd’hui, l’économie mondiale est fondée en grande partie sur l’utilisation de ressources fossiles, non renouvelables. Ces ressources, telles que le pétrole, le gaz naturel ou le charbon, sont abondamment exploitées dans des secteurs variés tels que l’énergie, le transport, la chimie, etc. Ces utilisations aboutissent, en fin de cycle, à la production d’un gaz, le dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre (GES) d’origine anthropique. L’excès d’émissions de gaz à effet de serre attribué à l’activité humaine modifie un équilibre naturel et constitue une des principales causes favorisant le changement climatique.
En retour, ce changement climatique provoque des effets variés et à long terme sur une activité humaine amenée à s’adapter.
Directement, les modifications climatiques ou les évènements météorologiques violents « inhabituels » vont jouer des rôles de première importance dans les secteurs en mutation tels que l’agriculture, le tourisme, l’assurance…
Indirectement, afin de se prémunir et de limiter l’importance du changement climatique, une réglementation se développe, des taxes apparaissent… Et associé à un épuisement des ressources fossiles, ce sont des secteurs stratégiques pour une entreprise qui sont impactés tels que l’énergie, le transport, les achats…
Dans ce contexte, quantifier les émissions de gaz à effet de serre et les diminuer apparaît comme un véritable enjeu de développement durable et une première étape d’adaptation. Cela devient, sur du long terme, un élément stratégique pour pérenniser la vie d’une structure ou d’une activité (connaissance des postes d’émissions à risques, désengagement de l’utilisation de ressources fossiles, limitation de l’impact des taxes environnementales, positionnement vis-à-vis de la concurrence, réponse à une demande de clients…).
Afin de choisir la méthode de comptabilité « carbone » la plus pertinente parmi les dizaines présentes sur le marché, il est nécessaire de définir clairement en amont ses objectifs et propres besoins.
Une fois choisie, la démarche de comptabilisation de GES doit s’accompagner d’une bonne connaissance des principes de base des inventaires d’émission (moyens de comptabilisation, choix des périmètres, des bases de données, erreurs à éviter…).
Nota
le lecteur trouvera en fin d’article un glossaire des termes et expressions importants de l’article, ainsi qu’un tableau des sigles, notations et symboles utilisés tout au long de l’article.