Ce dossier est une réédition de « Combustibles solides. Caractéristiques. Propriétés. Analyse » de Georges PRUDHON, paru en 1996. La mise à jour est de François JACQUESSON, Juliette LETE et Stéphanie PARIS.
L’appellation combustible solide dépasse la notion familière de charbon ou de houille et permet de raccorder l’ensemble des ressources carbonées naturelles (biomasse, bois, charbon de bois, etc.) aux combustibles solides d’origine paléovégétale. La caractéristique commune des combustibles solides ainsi définis est de renfermer une proportion élevée de carbone. Cette apparente unité recouvre pourtant une très grande diversité de caractéristiques et de propriétés, principales causes des défis technologiques que posent les combustibles solides dans leurs applications modernes.
Grâce à l’accumulation rapide des connaissances de base et au rythme soutenu des progrès technologiques, la physionomie des installations de combustion du charbon et celle des cokeries ont été bouleversées au cours des dernières décennies, et particulièrement depuis le choc pétrolier au début des années soixante-dix. Ces bouleversements se sont traduits essentiellement par un accroissement de la capacité unitaire des installations, par un recours accru aux techniques d’automatisation et par la faculté d’utiliser une gamme de plus en plus large de charbons, à mesure de l’ouverture de nouvelles mines et de l’apparition de nouveaux pays producteurs et exportateurs.