Depuis longtemps le groupe belge Derbigum qui investit 1,2 million d’euros dans la R&D et dans le développement de produits, est connu dans le secteur pour son œuvre d’« éco-pionnier ». Il est le premier fabricant de produits bitumineux qui recycle à 100 % ses déchets de fabrication et qui sait traiter les déchets de découpe ainsi que les anciennes toitures provenant des chantiers de ses applicateurs, ce qui correspond à un recyclage quotidien de 20 tonnes de déchets. L’année dernière, l’entreprise a introduit la gamme de produits NT, éco-matériaux, dans laquelle des huiles végétales remplacent les solvants et les composés organiques volatils (COV) pour les produits liquides ou pâteux.
Aujourd’hui, l’entreprise franchit une nouvelle étape avec la première membrane de toiture végétale au monde : Derbipure. Ce revêtement d’étanchéité hautement réflectif à base de liant végétal, 100% naturel et sans pétrole, permet, enfin, de réaliser une toiture sans bitume ! Un produit « unique », tel a également été l’avis de l’institut international de recherche scientifique EPEA (Environnemental Protection Encouragement Agency) qui a démarré la procédure de certification Cradle to Cradle pour le Derbipure, de Derbigum.
Avec cette membrane à base d’huiles et de résines végétales, Derbigum introduit sur le marché, en première mondiale, une alternative aux revêtements bitumineux ou synthétiques, totalement environnementale. Par sa composition, ce revêtement de toiture offre une solution d’avenir à la problématique des matières premières issues du pétrole. Au point de vue de la qualité, Derbipure peut soutenir la comparaison avec n’importe quelle autre membrane de toiture de sa génération. Derbipure a en effet les mêmes caractéristiques et qualités que son « frère à liant bitumineux », le Derbibrite NT.
La couverture de toiture Derbipure n’est pas seulement « verte » à l’intérieur. La couche supérieure de couleur blanche a surtout comme caractéristique technique une haute réflectivité des rayons du soleil (81 % à neuf et 71 % après un vieillissement de 3 ans). Ainsi, il constitue un bouclier à la chaleur efficace et permet un refroidissement passif à l’intérieur du bâtiment : en été, la diminution de la température en-dessous d’une telle toiture peut atteindre jusqu’à 5°C par rapport à une toiture standard. De plus, l’importante longévité d’une toiture Derbipure en combinaison avec ses caractéristiques écologiques (récupération des eaux de pluie, 100 % recyclable…) et sa production à base de ressources renouvelables font que son empreinte environnementale est sensiblement réduite.
« La membrane de toiture à liant végétal s’inscrit dans notre stratégie de ‘Greennovation’. L’objectif est d’utiliser à terme cette technologie brevetée pour toutes les membranes d’étanchéité. Dans notre secteur, lorsque vous n’innovez pas, vous êtes à la traîne. Nous sommes dès lors très fiers que Derbigum soit la première entreprise à pouvoir proposer ce produit révolutionnaire en Europe et dans le monde entier ! » déclare Hans Aerts, R&D Manager. Pour arriver à ce résultat, Une équipe de 5 personnes a travaillé d’arrache-pied pendant deux ans au développement de Derbipure. « Il s’agissait de chercher la combinaison optimale de composants végétaux afin d’obtenir la même qualité et le même traitement que le bitume traditionnel. On a beaucoup travaillé sur le choix des matériaux et les processus pour promouvoir la santé, la sécurité et un recyclage permanent » affirme Hans Aerts, R&D Manager.
A terme, Derbigum souhaite élargir la gamme Derbipure dont le prix est plus élevé que celui d’une membrane classique. « Avec ce projet, nous avons franchi la première étape pour s’affranchir des matières premières issues du pétrole. L’objectif consiste à remplacer progressivement tous les produits bitumineux par des alternatives végétales. Bien entendu, notre gamme actuelle continue d’exister mais nous continuons d’investir dans cette technologie et dans notre stratégie de ‘Greennovation’ » affirme Els Trio, Marketing Manager.
Cet article se trouve dans le dossier :
Compétitivité de l'industrie européenne : l'union fait la force ?
- Le moment ou jamais pour l'industrie européenne ?
- « L’Europe refuse encore trop souvent de dire qu’elle mène une politique industrielle »
- « En matière d’IA notamment, il ne faut pas confondre souveraineté et différenciation technologique »
- « La publication de la stratégie nationale hydrogène révisée permet à la France de recoller au peloton de tête »
- La Norvège, très proche de ne vendre que des voitures électriques
- « Il faut que tous les acteurs de la filière des véhicules électriques soient à la fois présents sur le territoire et performants »
- Les débuts difficiles de la filière des batteries électriques européenne
- Les ressources en matériaux, talon d'Achille de l'Europe des batteries ?
- Bientôt de premières usines de recyclage de batteries en France
- Batteries lithium-ion : de nombreux défis pour la transition
- Mobilités futures : l’Europe a-t-elle su prendre le virage de l’innovation ?
- France 2030 : l'hydrogène à l'heure des choix
- L’industrie sidérurgique européenne passe à l’offensive pour obliger les constructeurs automobiles à acheter de l’acier "vert"
- Hydrogène renouvelable en Europe : des objectifs "irréalistes"
- Hydrogène bas carbone : une demande surestimée en Europe ?
- Le PIIEC hydrogène, carrefour des ambitions écologiques européennes
- L'hydrogène, un des piliers de la transition énergétique française et européenne
- Intelligence artificielle : l’Europe ne fait pas le poids face aux Américains et Chinois
- L’Europe se rêve leader de l’intelligence artificielle « digne de confiance »
- Le sommet de l’IA : un parcours semé d’embûches
- « Il nous faut une législation agile pour s’adapter au mieux à cette technologie - l’IA - que l’on ne capte pas encore parfaitement »
- Comment l'Union européenne compte encadrer l'intelligence artificielle
- L’Europe pourra-t-elle valider son code de bonnes pratiques de l’IA ?
- Les thèses du mois : "Compétitivité de l'industrie européenne : l'union fait la force ?"