Décryptage

La composition exacte de l’orichalque, un alliage antique, enfin connu !

Posté le 29 janvier 2015
par La rédaction
dans Chimie et Biotech

Un mystérieux matériau découvert dans une épave au large de la Sicile pourrait bien être de l’orichalque.

Ils étaient enfouis au cœur d’une épave échouée à 300 mètres de profondeur au large de la Sicile. Les 39 lingots rapportés par des archéologues ne sont pas d’or, mais pourrait bien faire la bonne fortune de leurs découvreurs.

Car ces lingots sont composés d’un alliage encore jamais trouvé, un mélange de cuivre et de zinc. De l’orichalque ? Ce métal précieux, presque autant que l’or, est mentionné dans plusieurs  textes antiques, notamment par Platon. Les descriptions évoquent un métal brillant, doré, ayant servi à bâtir l’enceinte de l’acropole de l’Atlandide, l’île légendaire. L’orichalque était extrait exclusivement des mines de l’île des Atlantes.

Mais lors de sa disparation, l’île aurait engloutie avec elle tout l’orichalque existant sur Terre. Impossible donc d’avoir un échantillon de ce métal, à moins de retrouver l’Atlantide…

Dès lors, la communauté scientifique ne peut que s’appuyer sur les descriptions existantes dans les textes anciens. Ces derniers permettent de s’accorder sur le fait que l’orichalque serait un alliage possédant l’apparence du laiton fabriqué à partir de zinc, de charbon et de cuivre.

Les lingots découverts à bord du navire vieux de 2600 ans ont été analysé. Leur composition est de 75 % de cuivre, environ 15% de zinc, avec des traces de nickel, de plomb et de fer. Ces mesures correspondent aux descriptions de l’orichalque, d’où l’euphorie des scientifiques persuadés d’avoir mis la main sur ce métal précieux à la composition jusqu’ici inconnue avec précision.

Toutefois, en l’absence de la formule précise de l’orichalque décrit dans les textes antiques, même si de nombreux éléments concordent avec ce que l’on en sait, impossible de conclure avec certitude que les lingots sont bien de l’orichalque. 

Le navire provenait sans doute de Grèce à destination du port de Gela au sud de la Sicile. Les archéologues à l’origine de cette découverte vont désormais extraire de l’épave l’intégralité de sa cargaison.

Par Audrey Loubens