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Article

1 - ENJEUX AUTOUR DE LA MAÎTRISE DU RISQUE

2 - OBJECTIFS ET CONTENU D’UNE ÉTUDE DE DANGERS (EDD)

3 - PRINCIPALES ÉTAPES DE L’ANALYSE DE RISQUES

4 - ANALYSE PRÉLIMINAIRE DES RISQUES (APR)

5 - ANALYSE DÉTAILLÉE DES RISQUES (ADR)

6 - AGRÉGATION DE PHÉNOMÈNES DANGEREUX

7 - ANALYSE DES EFFETS DOMINOS

8 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : G4218 v1

Agrégation de phénomènes dangereux
Quantification du risque dans le cadre des études de dangers

Auteur(s) : Olivier IDDIR

Relu et validé le 22 janv. 2019

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Sommaire

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RÉSUMÉ

A travers les études de dangers (EDD), les industriels doivent démontrer aux autorités préfectorales qu'ils sont en mesure d'évaluer et de maîtriser les risques liés à leur activité. L'évolution de la réglementation induite par la «loi risque» de 2003 a eu pour effet d'homogénéiser les méthodes d'analyse de risques. En théorie, la réglementation n'impose pas de méthode et chaque industriel est donc libre de recourir aux méthodes qu'il choisit, sous réserve de démontrer leurs pertinences. En pratique, certaines méthodes se sont cependant imposées ou sont fortement conseillées par les autorités. En résumé, la maîtrise des rouages du processus de réalisation d'une EDD est fortement souhaitée pour éviter le refus du dossier.

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ABSTRACT

Risk quantification within the framework of risk studies

Industrialists must demonstrate to prefectural authorities, via danger studies, that they are able to assess and manage the risks associated with their activity. Changes in regulation induced by the 2003 law “risk” have homogenized risk analysis methods. In theory, the regulation does not impose a single method and each industrialist is free to use, as long as the relevance can be proven, the method of their choice. In practice, however, certain methods are imposed or strongly recommended by authorities. In summary, the mastery of the danger study approach is strongly recommended, failing which the dossier could be rejected.

Auteur(s)

  • Olivier IDDIR : Ingénieur en analyse de risques industriels – TECHNIP FRANCE – Service Expertise & Modélisation – Division QHSES

INTRODUCTION

L’étude de danger a pour objet de rendre compte de l’examen effectué par l’exploitant pour caractériser, analyser, évaluer, prévenir et réduire les risques d’une installation ou d’un groupe d’installations situé dans un environnement industriel, naturel et humain défini, autant technologiquement réalisable qu'économiquement acceptable, que leurs causes soient intrinsèques aux substances ou matières utilisées, liées aux procédés mis en œuvre dans l'installation, à la gestion de l'établissement ou dues à la proximité d’autres risques d’origine interne ou externe à l’installation.

L’article L. 512-1 du code de l’environnement précise : « cette étude donne lieu à une analyse de risques qui prend en compte la probabilité d’occurrence, la cinétique et la gravité des accidents selon une méthodologie qu’elle explicite ». À titre de rappel, cette analyse de risques est indispensable pour les installations soumises à autorisation avec servitudes.

L’évaluation d’un risque nécessite de pouvoir estimer les deux composantes du couple probabilité/gravité. La gravité est habituellement estimée à l’aide de modélisations des phénomènes. C’est, entre autre, le cas pour les dispersions atmosphériques de toxiques, les incendies, ou encore les explosions. L’estimation de la probabilité d’occurrence, pour les risques liés au secteur de l’industrie, nécessite aujourd’hui d’avoir recours à des méthodologies utilisées depuis de nombreuses années dans d’autres domaines, tels que le nucléaire, ou l’aéronautique.

En effet, en France, avant les années 2000 et contrairement aux pays anglo-saxons, l’approche du risque était déterministe, basée principalement sur des avis d’experts pour l’estimation des probabilités d’occurrence d’accidents. L’accident survenu à Toulouse, le 21 septembre 2001, a contribué à un tournant pour l’Administration française qui prône aujourd’hui l’utilisation d’approche probabiliste pour évaluer les risques dans les études de dangers.

À ce jour, il est possible de conclure que la mise en application de l’approche probabiliste dans les analyses de risques a eu pour effet de complexifier grandement les études de dangers et de dériver dangereusement vers la réalisation d’analyses peu compréhensibles pour des non-initiés. Cet article se propose donc d’expliciter les différentes méthodes qui peuvent être mises en œuvre dans le cadre d’une étude de dangers.

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KEYWORDS

bow tie   |   safety studies   |   Preliminary Risk Assessment   |   hazard identification   |   safety measures

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-g4218


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6. Agrégation de phénomènes dangereux

6.1 Principe

L’agrégation des probabilités a pour but de répondre à la question de fond suivante : « La multiplicité d’équipements de même nature est-il un facteur qui augmente le risque ? »

Par exemple, il semble légitime de se demander si la probabilité d’observer le BLEVE de capacité sur un site disposant de quatre réservoirs aériens est quatre fois plus « grande » que celle d’un site qui ne disposerait que d’un seul réservoir.

Il n’existe pas de texte réglementaire précisant la nature des agrégations autorisées.

Les agrégations les plus souvent réalisées dans les EDD portent sur :

  • des phénomènes dangereux de même nature ;

  • des effets de phénomènes dangereux localisés dans une même zone géographique.

Les agrégations permettent donc de regrouper plusieurs phénomènes dangereux en un seul caractérisé par :

  • une probabilité égale à la somme des probabilités des phénomènes agrégés ;

  • une zone d’effet qui correspond à l’enveloppe des zones d’effets des phénomènes agrégés.

La figure 23 présente un cas simplifié, le contour en bleu étant dans l’exemple le cercle associé au SELS de l’effet surpression (seuil à 200 mbar).

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6.2 Principe de proportionnalité entre le nombre d’équipements et le risque

L’agrégation implique implicitement la notion de proportionnalité entre le nombre d’équipements « dangereux » et le niveau de risque d’une installation. Les banques de données rapportent, dans la plupart des cas, des fréquences d’ERC exprimées soit en (/m.an) soit en (/équipement.an). C’est en partie l’expression de ces unités qui incite à retenir le principe de proportionnalité.

Si en première approche, ce type d’approche semble se justifier, démontrer la validité du « principe de proportionnalité » est relativement...

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Agrégation de phénomènes dangereux
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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - Rapport INERIS -   Synthèse des exclusions des accidents majeurs, phénomènes dangereux et de leurs causes, des Plans Particuliers d'Intervention, de la démarche de Mesure de Maîtrise des Risques et des Plans de Prévention des Risques Technologiques  -  Rapport DRA-09-1 03142-12236 A (07/10/2009).

  • (2) - Rapport INERIS -   Agrégation dans les études de dangers  -  DRA 71 – opération B3 (30/08/2012).

  • (3) - Rapport INERIS -   *  -  . – Omega 10 : Évaluation des Barrières Techniques de Sécurité (01/09/2008).

1 Supports numériques

ARIA – Base de données des accidents technologiques.

Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du Territoire (MEEDDAT)

http://www.aria.developpement-durable.gouv

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2 Réglementation

Arrêté ministériel du 29 septembre 2005 relatif à l'évaluation et à la prise en compte de la probabilité d'occurrence, de la cinétique et de l'intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des IC soumises à autorisation.

Circulaire du 10 mai 2010 récapitulant les règles méthodologiques applicables aux études de dangers, à l'appréciation de la démarche de réduction du risque à la source et aux plans de prévention des risques technologiques (PPRT) dans les installations classées an application de la loi du 30 juillet 2003.

Arrêté du 4 octobre 2010 relatif à la prévention des risques accidentels au sein des installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation

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