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Admir, l’entreprise qui veut diagnostiquer les cancers en une heure

Posté le 26 décembre 2022
par Matthieu Combe
dans Chimie et Biotech

L’entreprise Admir sera au Consumer Electronics Show (CES) à Las Vegas en janvier 2023 pour présenter son instrument servant au diagnostic des cancers. Son cofondateur et président, Laurent Duraffourg, présente les atouts de cet instrument en développement.

Les médecins s’attendent à une explosion du nombre de cancers dans les prochaines années. L’amélioration du diagnostic est donc capitale pour accompagner cette évolution sociétale. Laurent Duraffourg, cofondateur et président de la société Admir, a choisi de prendre à bras le corps le sujet. « Nous nous sommes donné pour mission d’accélérer par cent le diagnostic du cancer », annonce-t-il.

Pour améliorer ce diagnostic, Admir développe un instrument d’analyse du tissu qui sera présenté au CES de Las Vegas du 6 au 8 janvier 2023, puis au SPIE Photonics West à San Francisco du 28 janvier au 2 février.

Diagnostiquer le cancer en une heure

Pour bien comprendre, il faut revenir aux bases. Laurent Duraffourg explique : « Le diagnostic est fait à partir d’une biopsie [un prélèvement d’un petit morceau de tissu, ndlr]. Cette biopsie est coupée en fines tranches. Ces tranches de tissu sont préparées chimiquement, puis sont observées avec des machines plus ou moins complexes. Le diagnostic peut ainsi durer entre 2 et 21 jours. C’est extrêmement long et engorge la chaîne diagnostic. »

Avec les méthodes actuelles, plusieurs analyses sont nécessaires à la réalisation d’un diagnostic robuste. « Sur l’observation d’une lame, on a à l’heure actuelle un taux d’identification de 75 %, détaille Laurent Duraffourg. Cela oblige le médecin à multiplier les analyses. » Avec son nouvel instrument, l’entreprise avance trois engagements forts : un diagnostic en une heure, une réduction du coût d’analyse de 50 % minimum et un taux d’identification correct du type de tumeurs dans le tissu supérieur à 90 %.

Ce nouvel instrument pour le marché clinique est « une sorte de scanner laser qui vient sonder le contenu biochimique du tissu », explique Laurent Duraffourg. Le tout sans utilisation de réactifs chimiques. « On a une analyse qui se fait en une minute et qui permet de situer les tissus sains ou cancéreux et identifier les types de tissus cancéreux », assure-t-il.  Admir est un spin-off du CEA ; le système a été développé durant plus de 5 ans au sein du CEA. « La machine est un prototype industriel que l’on souhaite figer d’ici 2 ans », partage son président. Ses concepteurs réfléchissent déjà à étendre la technologie à l’analyse bactériologique et au diagnostic de maladies infectieuses.


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