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Inocel, pile à combustible, transports

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Inocel, le « game changer » des piles à combustible de forte puissance

Posté le par Matthieu Combe dans Énergie

L’entreprise Inocel sera au Consumer Electronics Show (CES) à Las Vegas en janvier 2023 pour présenter sa technologie de pile à combustible de forte puissance. Jules Billiet, directeur général adjoint d’Inocel, en dévoile les contours.

Les yeux se braquent de plus en plus sur l’hydrogène en tant que vecteur énergétique comme solution au stockage de l’énergie. Dans ce nouvel écosystème en plein développement, l’entreprise Inocel veut jouer le rôle de « game changer dans différents domaines, très rapidement », assure Jules Billiet, son directeur général adjoint. « Sa mission est d’accélérer l’industrialisation de systèmes hydrogène efficients et compétitifs sur le marché mondial », assure l’aventurier sud-africain Mike Horn dans la vidéo de présentation de l’entreprise. Car oui, Mike Horn a cofondé cette entreprise avec Mauro Ricci, fondateur et ancien dirigeant d’AKKA Technologies.

Inocel mise sur l’hydrogène comme maillon indispensable de la chaîne des énergies décarbonées du futur. L’entreprise présentera son premier produit commercial au CES de Las Vegas du 5 au 8 janvier 2023 : la pile à combustible INOCEL Z300. La solution, valorisant 25 ans de recherche sur le sujet de la part du CEA, a été développée grâce au travail de 30 ingénieurs-chercheurs pendant plus de 2 ans. D’une puissance de 300 kilowatts (kW) avec un rendement de 60 %, le module comprend 700 cellules et pèse 100 kg pour un volume de 110 L. Cette pile à combustible a une densité de puissance supérieure à 5,5 kW/L. « C’est un niveau de puissance pour un poids et un volume donné trois fois supérieur au standard du marché », assure Jules Billiet.

Une pile à combustible pour trois marchés cibles

Cette nouvelle pile à combustible veut offrir une vraie alternative aux énergies fossiles « à court terme » et « à grand volume » sur trois marchés cibles. Le premier : le marché de la production d’énergie stationnaire ou délocalisée pour remplacer notamment les groupes électrogènes. L’entreprise vise aussi la mobilité lourde où l’électrique peine à s’imposer à cause du poids de ses batteries. Cette pile à combustible pourrait ainsi servir dans les bus, les camions, les engins de chantier et aéroportuaires. Enfin, la solution veut s’imposer dans le maritime. L’entreprise a notamment présenté son premier démonstrateur de bateau intégrant une chaîne complète de propulsion à hydrogène lors du salon nautique à Paris début décembre. La réactivité de cette pile, capable de monter à son maximum de puissance en moins d’1,5 seconde, constitue de fait un atout pour de telles applications.

La pile permet une forte modularité. « Elle peut être intégrée dans des systèmes qui vont de 300 kW jusqu’à 3 mégawatts, prévient Jules Billiet. Le système de 3 mégawatts est packagé dans un container de taille standard : on peut ensuite multiplier le nombre de conteneurs et encore augmenter la puissance. » La première pile devrait se trouver sur le marché dès 2023 en présérie et dès 2024 en version industrielle commerciale. Basée à Grenoble, l’entreprise a dimensionné son site pour produire ses piles directement sur place.

 La technologie vise une durée de vie des cellules de 20 000 heures. « On a une pile qui a un niveau d’efficience et de durabilité au meilleur niveau du marché pour avoir un coût d’utilisation sur la totalité de vie du produit qui soit compétitif face aux énergies thermiques comme le diesel », conclut Jules Billiet.

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Posté le par Matthieu Combe


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