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Quelle protection respiratoire contre les risques d’inhalation d’agents biologiques ?

Posté le 26 février 2009
par La rédaction
dans Environnement

Le port d’un appareil de protection respiratoire contre des risques biologiques se justifie dès lors qu’il existe, malgré la mise en place de dispositifs de protection collective, un risque résiduel d’exposition par inhalation.

L’utilisation en situation de travail d’un appareil de protection respiratoire (ou plus simplement APR) ne devrait être limitée qu’à des opérations courtes et exceptionnelles (entretien ou nettoyage d’installations…) ou des interventions pour lesquelles il n’est pas possible de mettre en place un dispositif de captage ou d’assainissement de l’air suffisant (interventions dans des espaces confinés…). Dans le cas d’une exposition potentielle à des agents biologiques en milieu de travail, les APR adaptés sont ceux de la famille des appareils filtrants contre les particules, et sont constitués d’un demi-masque, d’un masque, d’une cagoule ou d’un casque et d’un filtre à particules.

Les filtres à particules (ou antiaérosols) retiennent les particules quelle que soit leur origine (chimique ou biologique). Il existe trois classes de filtres à particules, notées par ordre d’efficacité croissante P1, P2, P3 (ou notées FFP1, FP2, FFP3 dans le cas des masques jetables).

Pour des interventions longues, les appareils filtrants à ventilation assistée (dans lesquels l’air ambiant est aspiré au travers du filtre au moyen d’une pompe) sont préférables car ils apportent davantage de confort à l’utilisateur.

S’il existe un risque d’exposition simultanée à des gaz ou vapeurs dangereux, un filtre combiné antiparticules-antigaz devra être utilisé. Les appareils filtrants ne doivent jamais être utilisés dans une ambiance pauvre en oxygène. Dans ce cas, il convient de recourir à des appareils isolants.

Bien choisir un APR, quelques règles simples

Les APR sont à l’origine de gêne ou d’inconfort lorsqu’ils doivent être portés pendant de longues périodes : poids, chaleur, gêne visuelle… Afin de faciliter le port et l’acceptation de l’APR, et d’améliorer ainsi son efficacité réelle, après avoir choisi un APR adapté à la nature du risque, il est important de ne pas négliger les points suivants :

  1. tenir compte des caractéristiques du salarié (morphologie notamment) et des tâches à réaliser (pénibilité, durée…) ;
  2. adapter le poste de travail au port de l’APR par le salarié ;
  3. adapter les rythmes de travail pour prendre en compte les contraintes générées par le port d’APR ;
  4. former les utilisateurs au port de l’APR et à son ajustement correct.

Attention, sauf exception, les masques médicaux ou masques chirurgicaux ne sont pas des APR. Portés par les personnels de santé, ils sont destinés à la protection des patients. Portés par les malades, ils sont destinés à éviter les projections de gouttelettes contaminées vers leur entourage et leur environnement. En aucun cas, ils ne protègent celui qui le porte contre un risque par inhalation d’aérosols.

Un APR peut être identifié comme tel grâce au marquage réglementaire qui doit comporter les indications suivantes :

Isabelle Balty, INRS département Expertise et Conseil Technique, Pôle risques biologiques

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