Joseph ABDO
Consultant, Président de JA-CONSULTING - Ingénieur de l’École Nationale des Ponts et Chaussées et Docteur-Ingénieur de l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris
ARTICLE INTERACTIF
En 1995 a été imaginée une nouvelle structure pour les chaussées en béton : structure composite de béton armée sur une fondation en matériaux bitumineux. Vingt-cinq ans après, quel retour d'expérience a-t-on de ces structures ?
Les liants hydrauliques routiers ou LHR ont été mis au point, en complément des ciments normalisés, pour le traitement des sols en place ou en centrale, pour la confection de matériaux d'assises de chaussées et pour le retraitement en place à froid des anciennes chaussées. Ces liants composites sont obtenus par mélange et/ou broyage de clinker ou de coproduits de l'industrie, et ils possèdent certains avantages, notamment sur les plans techniques et économiques. Les constituants des liants hydrauliques sont assez similaires à ceux des ciments, mais en proportion différente, ce qui leur confèrent des phénomènes de prise hydraulique assez proches, avec toutefois des cinétiques spécifiques.
Liant hydraulique, le ciment permet la mise au point d’une grande variété de produits (dont les bétons) répondant aux besoins des concepteurs, des utilisateurs et des exploitants de l’ensemble des bâtiments, des ouvrages d’art et des infrastructures de transport. Par cohésion avec des sols ou des granulats, le ciment permet l’obtention de matériaux rigides et durs, aux performances mécaniques élevées. Après avoir retracé ses origines, cet article détaille les procédés de fabrication du ciment, ainsi que les différentes phases conduisant à sa prise. Ensuite, sont exposés les différents critères, ceux mesurés sur la poudre, et ceux mesurés sur la pâte. Pour terminer, le cheminement qui a conduit à une normalisation européenne des ciments est présenté.