Jérémy PRUVOST
Professeur à l’université de Nantes - Laboratoire GEPEA, UMR 6144, Nantes Université/IMT Atlantique/Oniris - CNRS, Saint-Nazaire, France
Découvrez comment associer à la croissance photosynthétique des microalgues la fixation du CO2 industrielle. Le dioxyde de carbone doit néanmoins être dissous sous forme de carbone inorganique pour être assimilé et biofixé par les microorganismes.
La production de microalgues et de cyanobactéries requiert des technologies différentes de celles de l’industrie fermentaire, suite notamment à la contrainte de la lumière. En effet, les procédés retenus doivent permettre la croissance photosynthétique indispensable à l’assimilation des nutriments.
ARTICLE INTERACTIF
Reconnues comme bioressource végétale originale à la composition biochimique diversifiée, les microalgues suscitent aujourd’hui un intérêt industriel croissant dans un grand nombre de domaines. Découvrez les principaux procédés utilisés, de la production de biomasse à la valorisation en composés d’intérêts.
Les mécanismes conduisant à la production d’hydrogène par des micro-organismes photosynthétiques sont décrits dans cet article ainsi que le potentiel biologique d’optimisation. Les différents protocoles conduisant à la production d’hydrogène sont passés en revue. Pour les procédés basés sur des microalgues, on utilise en général deux phases : une phase oxygénique de croissance de la biomasse et une phase anoxique de production d’hydrogène. Cependant, ce mode de production de biohydrogène n’est pas encore mature et seuls les procédés utilisés au laboratoire sont donnés. Différents types de photobioréacteurs ont été utilisés, notamment pour répondre à la mise en œuvre des deux phases du protocole de production.
Les microalgues et cyanobactéries s'affirment comme une bioressource végétale nouvelle et prometteuse dans nombre d'applications, allant de la production de pigments et d'acides gras polyinsaturés à celle de biocarburants, en passant par celle de fourrage pour écloseries de poissons ou de dépollution d'effluents industriels gazeux (fixation de CO2) ou liquides (fixations de nitrates, phosphates, métaux...). La transformation de ce potentiel en réalité industrielle implique des procédés adéquats de production, reposant sur des principes de conception spécifiques. La diversité d'applications et de contraintes associées mène à un panel technologique varié, allant du système rustique peu performant et peu coûteux, aux technologies intensifiées à très haute productivité.