Dans la société de l’information les formulaires électroniques ont pris une importance croissante. En France, cela n’a pas été une nouveauté : avec le Minitel, commander à une entreprise de VPC (ventes par correspondance) ou retenir une place dans un train se faisait depuis longtemps en utilisant des formulaires électroniques.
Avec Internet et XML apparaissent des formulaires intelligents, comportant une aide au remplissage pour le commerce électronique « B2C » (Business to Consumer). Avec l’EFI (Échange de Formulaire Informatisé) ou Web EDI (Échange de Données Informatisé) ce sont des scénarios d’échanges de formulaires qui s’organisent, par exemple, pour un commerce électronique « B2B » (Business to Business) à la portée des PME.
L’EFI permet ainsi aux petites entreprises de se joindre enfin facilement à une communauté EDI, comme c’est le cas dans la distribution, sans alourdir la charge de cette communauté. De même, la simplification des formalités administratives trouverait dans l’EFI un outil adapté au B2A (Business to Administration).
XML (eXtensible Markup Language) est bien parti pour être le langage de l’EFI comme il le devient aussi pour d’autres formes d’échanges électroniques de données structurées comme le « workflow », le multimédia, les bases de données partagées ou l’e-business et l’EDI.
L’EFI participerait alors à la convergence des différentes formes d’échanges électroniques professionnels qu’annonce la syntaxe XML et ses outils de mise en œuvre : par contre le niveau sémantique, c’est-à-dire le contenu des formulaires, cherche encore ses référentiels et ses outils d’harmonisation multilingues ! Des référentiels partiels s’organisent, en particulier avec le mécanisme des namespaces (espaces de nommage) qui permet de lier la balise d’une donnée XML d’un formulaire à une « ressource », c’est-à-dire un site sur le Web où l’on pourrait trouver la définition de cette donnée et de celles qui lui sont liées. Un répertoire du contenu des formulaires électroniques libellés en français est à encourager par les pouvoirs publics, d’abord pour les données administratives.
Le sigle EFI s’explicite par « échange de formulaires informatisé » : ce barbarisme s’est construit pour montrer qu’il s’agissait d’une alternative ou d’un complément à l’EDI. Ne serait-ce cette préoccupation de trouver un sigle mémorable, on pourrait plus simplement parler d’échange électronique de formulaires.
Avant de définir l’EFI par rapport à l’EDI en EDIFACT ou en Services Web, on retracera rapidement la genèse du formulaire électronique et sa place dans les échanges sur Internet, pour ensuite donner un aperçu des outils de construction d’un EFI et esquisser l’évolution probable de cette technique avec le standard XForms du W3C ou les outils Microsoft etc., qui ne le suivent pas. En conclusion, on évoquera l’évolution probable de l’EDI classique qui ne manquera pas d’influencer celle de l’EFI.