Dès la première crise pétrolière de 1973, les pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique, pays riches et développés) se sont intéressés à l'énergie éolienne pour l'injection d'électricité dans les réseaux nationaux. Les crises pétrolières se succédant, cet intérêt a perduré et augmenté.
Depuis quelques années, les prémisses d‘une crise climatique subséquente à la diffusion des gaz à effet de serre dans l'atmosphère, gaz que l'électricité éolienne libère en quantité négligeable, ont encore accru cet intérêt.
La volonté publique de développer l'électricité éolienne a été marquée dans la plupart des pays de l'OCDE par l'obligation faite aux distributeurs d'électricité d'acheter l'électricité éolienne à des prix rémunérateurs pour les développeurs et très supérieurs aux prix moyens constatés sur les marchés, sans limitation de quantité. Le différentiel entre le prix d'achat aux développeurs et le prix moyen du marché est supporté par le consommateur.
La somme de ces politiques a conduit à un développement des installations éoliennes mondiales depuis 1990 avec une croissance annuelle moyenne de 25 % et un résultat de 107 535 MW de puissance éolienne installée à la fin 2008. Ce développement foudroyant a totalement occulté le maintien d'activités minimes dans le domaine du pompage éolien mécanique ou dans le domaine des alimentations électriques éoliennes autonomes.
Le présent dossier ne traite donc que de la mise en œuvre actuelle de l'énergie éolienne pour l'injection d'électricité dans les réseaux de distribution. Il ne s'agit donc pas d'un examen exhaustif des applications et des technologies de l'énergie éolienne, mais d'une analyse centrée sur les technologies mises en œuvre pour :
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préparer l'installation des centrales éoliennes ;
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construire les machines constituantes de ces centrales ;
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rendre compatible la fourniture discontinue et peu prévisible de l'électricité éolienne avec le fonctionnement normal des réseaux.