Intégrer les performances environnementales dans la conception des biens, services et processus, amène à changer de fond en comble non seulement les outils et méthodes mais également la façon de penser le système industriel lui-même et la société, à travers les modes de consommation, le comportement des citoyens et la législation. En effet, il faut maintenant, dès la conception, mais aussi à tout moment, penser cycle de vie (du bien, service ou processus) en imaginant pour toutes les phases du cycle de vie (extraction des matières premières, fabrication des composants, assemblage final, transports divers dont distribution, utilisation(s) et fin de vie) les consommations de ressources et les rejets (dans l’air, l’eau, les sols) occasionnant des impacts environnementaux divers à plus ou moins long terme et à échelles plus ou moins locales (réchauffement climatique, acidification de l’air et des océans, raréfaction des ressources non renouvelables, santé humaine, éco-toxicité, biodiversité…).
Il faudrait tendre, dans l’idéal, à être en économie circulaire (réutiliser les matières recyclées en fin de vie) mais aussi avoir des cycles de vie vertueux (pas de consommation de matières et d’énergies non renouvelables et pas de rejets impactants). On est bien encore très loin du compte.
Nous proposons par la suite six moyens pour tendre vers cet idéal, qui sont autant d’axes de progrès pouvant faire l’objet d’engagements stratégiques, de définition d’indicateurs et d’objectifs annuels.