Philippe DUBIAU

Ingénieur en génie atomique - Chef du service des situations d’urgence et d’organisation de crise de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire IRSN

  • Quelles que soient les améliorations apportées en permanence aux dispositions de sûreté des installations ou des transports et le renforcement régulier des dispositifs de sécurité, le risque « zéro » d’accident nucléaire ne saurait être atteint. Il convient en conséquence de se préparer à faire face à d’éventuelles situations d’urgence radiologique pouvant porter atteinte à la santé publique. Cette action relève du devoir et de la responsabilité des exploitants du domaine nucléaire et des pouvoirs publics à qui il appartient de concevoir et de développer une organisation spécifique à mettre en place lors de telles situations et de l’éprouver régulièrement.

  • Un dispositif de gestion de crise doit être régulièrement éprouvé. L’organisation de crise et le fonctionnement prévus en France en cas de situation d’urgence radiologique sont testés au cours d’exercices de simulation, permettant leur amélioration permanente. Les accidents graves passés constituent aussi une source fondamentale de retour d’expérience et ont conduit à des évolutions profondes des organisations. Par ailleurs, la stratégie de gestion de la phase post-accidentelle fait encore l’objet de réflexions menées par les pouvoirs publics en concertation avec les différentes parties prenantes.