Jacques JOUHANEAU
Ancien titulaire de la chaire d'acoustique du CNAM
Notre perception de l'espace donnée par le système auditif se démarque nettement de celle que nous livre notre système visuel. La différence majeure entre ces deux modes de perception réside dans le fait que la perception visuelle est spatiale, tandis que la perception auditive est fréquentielle.
Quels sont les mécanismes en jeu dans notre perception simultanée de données visuelles et auditives relatives à l’espace ? Apprenez que cette immersion est une sensation qui intègre une composante sensorielle et une autre mentale, et qu’elle ne donne lieu que très rarement à une juxtaposition d’informations.
Connaissez-vous les mécanismes en jeu dans la localisation visuelle ? Notre perception de l’espace est donnée par la vision tridimensionnelle du champ situé devant nous. Le système visuel transmet au cerveau des informations permettant d’évaluer la dimension et la position des objets qui nous entourent.
La perception acoustique fait intervenir l’intégration d’un grand nombre de variables physiques, temporelles et spectrales. Découvrez quelles sont les différences d’acuité et d’impression spatiale entre la localisation de sources sonores en salle et celle en champ libre.
L'étude acoustique d'une salle se réalise grâce à une approche par modèles. Or cela ne fait pas appel aux seules connaissances acoustiques. Cette approche est illustrée dans cet article par trois exemples. Le premier, une simple tentative d'optimisation à partir d'un modèle classique, constitue une étape intermédiaire entre l'approche systématique et l'approche linéarisée. Le deuxième exemple donné, à partir d'une simple comparaison de deux formules de calcul d'une durée de réverbération, est un schéma type de bifurcation intervenant couramment dans la plupart des modèles. Le troisième exemple montre comment l'échec d'un modèle classique peut être contourné pour retrouver une concordance acceptable entre les mesures et les valeurs prédites.
Contrairement aux autres études dans ce domaine, l'étude de l'acoustique des salles ne peut faire l'objet d'une modélisation mathématique décrivant la propagation du son. Ce dossier décrit le processus de linéarisation d'un ensemble complexe de variables qui, contrairement aux modèles traditionnels, ne fait appel ni à la hiérarchisation, ni au paramétrage traditionnel. Il comprend un schéma méthodologique de six propositions portant sur la distribution virtuelle des sources, la recherche d'un critère de compromis entre clarté et homogénéité, le choix d'une bande de fréquence, la détermination de l'angle d'ouverture des sources et le découpage du plan d'écoute. La mise en application du modèle est analysée dans le cas où les sources sont prédéterminées et dans celui où, seul le site est connu.
L'acoustique des salles est une discipline qui exige la mise en oeuvre de multiples connaissances, de par le nombre de variables conditionnant une configuration donnée. Cet article traite de façon détaillée l'approche systématique. Après une première phase d'étude prévisionnelle portant sur les difficultés rencontrées (défauts majeurs, couplages) ainsi que sur le calcul des durées de réverbération et des niveaux sonores, la phase de mesures systématiques est introduite avant d'aborder le coeur du sujet : la modélisation. Une quatrième phase comprend la réalisation du projet et son contrôle sous forme de mesures, de confrontation aux modèles et de validation. Une dernière phase concerne l'opportunité de publier les résultats.
Parmi les agressions subies par l’homme, le bruit représente un élément répandu et insidieux. Probablement responsable de troubles physiologiques et physiques, le bruit a fait l’objet de recherches multiples sur ses modes d’action et ses mécanismes. Mais, le bruit reste l’une des nuisances les plus mal connues d’un point de vue médical et sociétal. Il est en effet difficile de mesurer les conséquences réelles d’une agression sonore sur des organismes susceptibles de s’adapter et donc de masquer des effets. De plus, le bruit est très subjectif : il peut être perçu différemment d’un individu à l’autre avec des réactions variables.