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1 - LES DIFFÉRENTS RISQUES. LEUR CADRE LÉGISLATIF

2 - L’ANALYSE DE RISQUE

3 - LES SÉISMES

4 - MOUVEMENTS DE TERRAIN

5 - AVALANCHES

6 - PLUIES - CRUES - INONDATIONS

7 - FEUX DE FORÊT

| Réf : C3295 v1

Mouvements de terrain
Évaluation des risques naturels - Une approche probabiliste ?

Auteur(s) : Jean-Louis FAVRE, Gérard BRUGNOT, Jean-Michel GRESILLON, Marielle JAPPIOT

Date de publication : 10 août 1998

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Auteur(s)

  • Jean-Louis FAVRE : Professeur à l’École Centrale Paris (§ 1 à 4) avec la collaboration de Pierre MOUROUX, Directeur du Service Géologique Régional (§ 3) et Éric LEROI, Directeur du Centre Thématique Risques (§ 4), Bureau de Recherches Géologiques et Minières

  • Gérard BRUGNOT : Conseiller Scientifique au Centre d’Étude du Machinisme Agricole, du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (§ 5)

  • Jean-Michel GRESILLON : Directeur de l’École Nationale Supérieure d’Hydraulique et de Mécanique de Grenoble (§ 6)

  • Marielle JAPPIOT : Ingénieur de Recherche au Centre d’Étude du Machinisme Agricole, du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (§ 7)

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INTRODUCTION

La protection contre les risques anthropiques et naturels est un problème mondial. En France, il est du ressort de l’aménagement du territoire, et fait l’objet de différentes lois et décrets qui seront rappelés avant d’examiner les parades prévues par la société. Mais pour bien des risques, les scénarios de dommages aux personnes, aux biens, aux activités et à l’environnement sont encore mal établis, en particulier parce que les mécanismes d’occurrence des phénomènes anthropiques et naturels dommageables le sont également. Aussi, tout en faisant le point sur les différentes méthodes actuelles de protection, nous examinerons comment la société évalue les risques et quel est le niveau actuel d’une mise en œuvre probabiliste explicite à travers 5 risques naturels : les séismes, les mouvements de terrains, les avalanches, les inondations et les incendies de forêt.

Pourquoi ces 5 risques ? Ils ne sont pas négligeables en France métropolitaine et font l’objet d’une cartographie et de développements encore récents de la législation. On ne parlera des risques volcaniques et d’ouragans, plus spécifiques à la France d’outre-mer, que dans la présentation générale.

Nous avons affaire à des événements naturels incertains, délimités dans le temps et dans l’espace, qui induisent des risques ; l’évaluation de ceux-ci se présente sous divers aspects :

  • les événements ont des lois mal ou très mal connues ; ils se sont manifestés « peu » de fois. Seuls quelques experts arrivent à se faire une idée sur leur occurrence dans tel ou tel cas concret afin de décider du type de mesures. C’est l’approche experte qui s’exprime en terme de jugement, au cas par cas ;

  • les événements ont des lois mal connues mais ils se sont manifestés « assez » de fois pour que leur fréquence relative ait un sens. Alors les événements sont étudiés en fonction du temps, et en fonction de leurs conditions de manifestation. C’est l’approche statistique qui peut déboucher sur une modélisation probabiliste ;

  • enfin, les événements ont des lois « bien » connues et les agents de ces lois sont observables dans toutes leurs manifestations possibles. On peut donc probabiliser ces agents et ces lois. C’est l’approche déductive analytique, purement probabiliste.

Des situations mixtes peuvent exister et conduire à des méthodes mixtes prenant une forme purement déterministe avec, par exemple, des coefficients pondérateurs ou de sécurité.

Qu’apporte une formulation probabiliste ?

Elle donne des critères quantitatifs et objectifs de décision dans l’aménagement du territoire : jusqu’où la société va-t-elle se protéger des événements naturels sachant qu’elle ne dépense en principe que l’espérance de son gain, c’est-à-dire le coût des dégâts évités (y compris humains, politiques, etc.), multiplié par leur probabilité d’occurrence ? L’on n’aura jamais la réponse complète mais l’évaluation probabiliste est l’un des moyens de s’en approcher ; encore faut-il qu’elle ait un sens !

La société essaiera toujours d’aller plus loin vers la compréhension et la modélisation des événements, mais sans jamais se couper du jugement de l’expert et de l’observation statistique.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-c3295


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4. Mouvements de terrain

L’auteur remercie le Centre Thématique Risques Naturels et Géologiques du BRGM et plus particulièrement Éric Leroi, son Directeur.

Ce paragraphe s’appuie essentiellement sur le contexte alpin à travers le rapport Rivet « Prévention des risques générés par l’instabilité des versants », réalisé par le BRGM, le CETE (Centre d’Études Techniques de l’Équipement) de Lyon, l’IRIGM (Institut de Recherche Interdisciplinaire de Géologie et de Mécanique) de l’Université de Grenoble et l’ADRGT (Association pour le Développement des Recherches sur les Glissements de Terrain) et à travers une étude de l’École Centrale Paris et du BRGM sur la région du Trièves.

4.1 L’aléa MVT

HAUT DE PAGE

4.1.1 Nature des phénomènes et schéma général d’approche

Les phénomènes regroupés sous le titre mouvement de terrain (MVT) sont très divers tant par leur typologie (mouvements verticaux, glissements de rochers, glissements de terrain, très grands déplacements sur de faibles pentes) que par leur échelle (de la dizaine de mètres au kilomètre et plus) et leur mécanisme (écoulements visqueux, écoulements plastiques, instabilité de blocs).

En France, ils se manifestent principalement dans les massifs montagneux, les versants des bassins sédimentaires à séries argileuses et les falaises vives du littoral ; 3 500 communes sont concernées à divers niveaux avec deux mouvements majeurs, celui de la Clapière dans les Alpes Maritimes et celui de Séchilienne dans l’Isère.

Leur degré de connaissance est assez faible, à cause de typologies mal identifiables, de mécanismes complexes et de facteurs causaux nombreux et mal repérés ; par ailleurs, on manque d’un inventaire détaillé et exhaustif.

Pourtant leurs conséquences peuvent être extrêmement graves mais généralement très peu perçues ; leur poids économique se situe entre celui des séismes et celui des inondations. Il est de l’ordre de 500 MF par an en France. On met en place essentiellement des mesures de prévention sans pour autant bien apprécier les risques dont on se protège, la prédiction...

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