L‘équilibrage hydraulique des réseaux de distribution joue un rôle essentiel dans l’exploitation optimale des installations de génie climatique.
En son absence, les échangeurs de chaleur, batteries chaudes ou froides, radiateurs ou convecteurs et autres appareils d’échange sont irrigués par un débit d’eau insuffisant ou excessif, ce qui affecte, dans les deux cas, l’équilibre thermique du système concerné et son aptitude a être convenablement régulé et programmé. Dans ces conditions il ne faut pas s’étonner de la dégradation fréquente du confort thermique des occupants des immeubles équipés d’installations ainsi déséquilibrées et du gaspillage énergétique qui peut en découler.
Cet article n’a pour ambition que de préciser les conditions d’un bon équilibrage hydraulique et par conséquent thermique des équipements et les principales règles à appliquer pour éviter les difficultés et les contre-performances qui sont encore l’apanage d’un trop grand nombre de nos installations.
Nous nous sommes limités au cas des réseaux fermés et ramifiés de distribution d’eau chaude ou froide des installations de génie climatique, illustré par des applications choisies uniquement dans le domaine du chauffage. Mais il est clair que les règles d’équilibrage s’appliquent, au moins dans leur principe, à bien d’autres installations et en particulier aux réseaux bouclés de distribution d’eau chaude sanitaire pour lesquels il n’est pas rare d’observer une détérioration relativement rapide de la répartition des débits du fait de l’entartrage des tuyauteries.
Nous avons décrit de façon exclusivement qualitative les phénomènes liés au fonctionnement des équipements non directement impliqués dans les procédures d’équilibrage hydraulique. Ceci afin d’éviter la complexité numérique de certains aspects et de permettre ainsi au généraliste d’acquérir rapidement une vision suffisamment globale des problèmes posés par la thermohydraulique des réseaux sans avoir à les résoudre pour autant.
La crédibilité et le développement, dans les années à venir, du vecteur « eau » comme fluide caloporteur vont dépendre dans une large mesure des efforts qui seront consentis par tous les intervenants pour maîtriser définitivement les techniques d’équilibrage hydraulique des réseaux de bâtiments.