Les zones littorales situées à la frontière de la mer et de la terre ont toujours présenté un grand intérêt et sont, encore aujourd’hui, le siège d’activités multiples liées à la mer (pêche, navigation, tourisme balnéaire...) mais aussi terrestres (villes, industries au bord de l’eau...).
Ces zones sont, à la fois, soumises à l’action des éléments naturels et à l’action de l’homme qui utilise et aménage ces zones et donc en modifie l’équilibre naturel.
Il apparaît de plus en plus nécessaire de protéger ces zones littorales pour qu’elles puissent continuer d’assurer dans l’avenir les fonctions qui leur ont été confiées.
La plupart des pays qui disposent d’un domaine maritime étendu ont édicté un certain nombre de textes réglementant l’usage que l’on peut faire de ces zones littorales. Pour ce qui concerne la France, le lecteur pourra se reporter à l’article Défense du littoral [C 4 695], où sont notamment exposées les principales mesures (réglementaires) de protection du littoral.
Les aspects techniques et pratiques relatifs à la protection du littoral exposés ci‐après présentent de nombreuses facettes telles que :
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la lutte contre l’érosion ;
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la stabilisation des plages ;
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la restauration des plages ;
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la lutte contre la sédimentation ;
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la dépollution de certaines zones ;
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la restauration des zones humides ;
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etc.,
et font appel à des techniques très variées dont certaines ont été exposées dans les articles :
auxquels le lecteur pourra se reporter.
L’étude et la réalisation d’un ouvrage de protection du littoral nécessitent :
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une bonne connaissance des phénomènes naturels ;
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une bonne appréciation des actions induites par les aménagements proposés ;
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la prise en compte de la totalité des aspects du projet : bien souvent, le littoral est une zone de conflits d’intérêts qu’il va falloir gérer au mieux.
Créés en 1972, les Schémas d’Aptitude à l’Utilisation de la Mer (SAUM) ont permis, en mettant autour d’une même table l’ensemble des acteurs :
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de recenser les problèmes posés, en particulier dans les zones sensibles ;
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de sélectionner les activités compatibles entre elles ;
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de proposer des mesures techniques adéquates.
Tout aménagement du littoral doit en effet aboutir à un consensus de l’ensemble des acteurs pour définir un programme d’actions concertées.