Les meilleurs dispositifs de sécurité ne peuvent pas protéger de façon optimale un réseau s’ils ne sont pas correctement supervisés. Ainsi, la sécurité d’un réseau repose d’une part sur l’architecture et son adéquation aux besoins des composants qui le constituent, mais aussi sur l’administration et la supervision, au jour le jour, de ces équipements.
Cet article a pour objectif d’aborder le domaine de la supervision de la sécurité des réseaux. À ce titre, sont présentés les aspects techniques de supervision, protocoles et outils les plus utilisés par les administrateurs réseau, cibles de supervision. Les aspects « politique de sécurité » liés à la supervision permettent de conclure.
Les protocoles et les formats de données SNMP ou Syslog sont utilisés dans les outils de supervision. COPS est un protocole récent visant à normaliser les échanges de flux de supervision.
Les aspects « périmètre de supervision », architecture, éléments à surveiller sont d’autant plus importants qu’ils conditionnent énormément l’efficacité d’un système de supervision, et sont difficilement modifiables a posteriori.
La supervision en temps réel et la supervision en temps différé sont généralement utilisées par des populations différentes au sein d’une entreprise (les exploitants étant plus intéressés par la supervision en temps réel pour la réactivité, les responsables par une supervision en temps différé pour une vision plus synthétique de la sécurité). Dans chaque cas, plusieurs outils couramment utilisés sont présentés, avec quelques exemples d’utilisation, ainsi qu’une analyse succincte de leurs résultats.
Les aspects politique de sécurité, norme ISO 17799, veille sécurité et plan de reprise sur incident, notamment les interactions avec la supervision de la sécurité, sont souvent négligés dans une politique de gestion de la sécurité, mais sont primordiaux pour une réactivité optimale en cas d’incident.
Un entretien avec Eric Wiatrowski, directeur adjoint à la sécurité de France Télécom Transpac, fournit quelques réponses concrètes aux problématiques d’externalisation de la supervision de la sécurité.