Ensemble des conditions de vie des organismes vivants dans un milieu sans air ou sans oxygène.
Etat caractérisé par une absence totale d'oxygène mais aussi par le caractère relativement toxique de ce dernier vis-à-vis des micro-organismes qui se développent dans un tel milieu totalement privé d'oxygène.
L’aérobiose désigne la vie en présence d’air, tandis que l’anaérobiose désigne la vie en l’absence d’air. Lorsqu’on parle d’air, on fait en réalité référence à la présence ou à l’absence d’oxygène. Ainsi, certains micro-organismes anaérobies ne peuvent survivre que dans des milieux dépourvus d’oxygène. On distingue toutefois les organismes aérobies et anaérobies stricts des organismes anaérobies facultatifs, selon qu’ils sont incapables de survivre en présence d’oxygène (il est toxique pour eux) ou qu’ils le peuvent dans certaines conditions. L’anaérobiose désigne aussi une phase qui entraîne une absence d’oxygène moléculaire dans un milieu, lequel devient donc un milieu anaérobie. Les premiers organismes à avoir fait leur apparition sur Terre (il y a 4 milliards d’années) étaient des bactéries anaérobies. C’est en procédant à l'oxydoréduction de substances inorganiques qu’elles ont survécu en produisant l'énergie dont elles avaient besoin.
Même si cela peut paraître paradoxal, il existe donc une respiration anaérobie qui est en réalité un mécanisme dans lequel les électrons libérés ont pour destination finale une molécule autre que le dioxygène (alors que dans une respiration aérobie, l'accepteur final est l’oxygène). Les accepteurs d’électrons en question peuvent être par exemple les ions sulfate (SO42–), nitrate (NO3–), ou encore le soufre. Ce type de respiration cellulaire, qui consomme beaucoup moins d’énergie, est utilisé essentiellement par des procaryotes, à savoir des êtres vivants dont la cellule ne comporte pas de noyau, évoluant dans des milieux dépourvus d'oxygène. Dans ces conditions, certaines cellules peuvent fermenter (fermentation alcoolique ou fermentation lactique par exemple) puisque le processus de fermentation ne nécessite pas d’oxygène (décomposition anaérobie). De même, la méthanisation consiste à transformer de la matière organique en méthane et en gaz carbonique via des organismes anaérobies. Cette transformation est aujourd’hui exploitée par l’homme pour dégrader de la matière organique (déchets fermentescibles par exemple) en produisant de l'énergie sans en consommer en contrepartie. Le rendement d’une station de méthanisation est très positif, mais ce procédé reste encore assez marginal en France