L’activité humaine de stockage des déchets date réellement des débuts de l’ère industrielle où la consommation des produits a entraîné une production de déchets supérieure à la capacité d’assimilation des milieux. La technicité de cette activité a fortement progressé et les changements du vocabulaire pour nommer les installations concernées reflètent l’évolution réglementaire des textes qui les régissent : d’abord désignées sous le terme de décharge puis centre d’enfouissement technique (CET), c’est désormais les termes de centre de stockage de déchets (CSD) ou d’installation de stockage de déchets (ISD) qui priment.
Ces évolutions ont laissé derrière elles des sites variés, dotés d’un potentiel polluant significatif, qui peuvent générer des impacts et des risques qu’il convient d’évaluer et, au besoin, de traiter.
Le stockage des déchets reste encore le mode d’élimination dominant en raison de la simplicité du process et de son coût. Cependant, la fermeture des sites est aujourd’hui fortement encadrée dans les arrêtés d’autorisation et la problématique de la réhabilitation se voit essentiellement consacrée aux anciens sites.
Le domaine de la décharge est à la croisée de multiples domaines scientifiques comme : l’hydrogéologie, la rudologie, la biologie, l’hydraulique et l’hydrologie, le traitement des eaux et des gaz, l’écologie, la santé et l’évaluation des risques..., et demande une approche multidisciplinaire. Aussi cet article se veut généraliste et l’on pourra utilement se reporter aux différents articles spécialisés cités en .
Les travaux à mettre en œuvre pour faire cesser ou réduire les impacts, risques et nuisances doivent, compte tenu de leur incidence financière, faire l’objet d’une analyse proportionnée. Le diagnostic préalable est une étape importante sur laquelle repose la réussite d’un projet de réhabilitation.
Nota :
Cet article s’intègre dans une série d’articles relatifs à la réhabilitation des sites de stockage de déchets de tout type, regroupés sous le vocable de décharges, et se propose de présenter les mécanismes généraux qui régissent l’évolution des déchets stockés et les modes d’atteinte des milieux environnants. Il est suivi de deux articles qui détaillent à la suite les techniques de diagnostic et les travaux de réhabilitation. Ces articles font référence à une série d’ouvrages spécialisés, donnés en et issus pour une grande part de publications de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), notamment le guide « Réhabilitation des décharges ».