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Article

1 - CONTEXTE GÉNÉRAL

2 - PRÉPARATION ET PROPRIÉTÉS DES COMBUSTIBLES

3 - DESCRIPTION DES INSTALLATIONS DE COCOMBUSTION DE CHARBON ET DE BIOMASSE

4 - EFFETS DE LA COCOMBUSTION

5 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : BE8752 v1

Contexte général
Cocombustion de charbon et de biomasse - Cas des chaudières industrielles

Auteur(s) : Sébastien CAILLAT, Esperanza PERDRIX, Karim TABET, Benoît TAUPIN

Date de publication : 10 avr. 2010

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RÉSUMÉ

La co-combustion de charbon et de biomasse consiste à brûler un mélange de deux combustibles différents, une partie du combustible fossile ayant été remplacé par de la biomasse. Ce procédé permet d'augmenter facilement la production d'énergie renouvelable et cela à faible coût. Sa mise en place dans des centrales à charbon existantes requiert des modifications techniques, appelées « retrofit ». Cet article présente le cas des grandes centrales à charbon pulvérisé, pour lesquelles la proportion de biomasse utilisée peut atteindre 10 % en masse. Les caractéristiques de la biomasse sont comparées à celles du charbon, en particulier au sujet des impacts possibles vis-à-vis de la conduite de l'installation. Les différents modes de préparation et d'injection de biomasse sont décrits avec notamment, les options favorables techniquement ou économiquement. Enfin, les impacts sur les équipements et sur l'environnement sont détaillés, le problème majeur étant de parvenir à limiter la production de cendres volantes, mais aussi d’améliorer l'efficacité et la durée de vie des systèmes d'épuration des fumées.

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ABSTRACT

The co-firing of coal and biomass consists in burning a mixture of two different fuels, one part of the fossil fuel having been replaced by biomass. This process allows for increasing easily the production of renewable energy at low cost. Its implementation in existing coal power plants requires technical modifications called "retrofit". This article presents the case of large pulverized coal power plants, in which the proportion of used biomass can amount to 10% by mass. The characteristics of the biomass compared to that of coal, in particular regarding the possible impacts on operation of the installation. The various modes of preparation and injection of the biomass are described, including notably the appropriate technical or economic methods. The article finally reviews the impacts on equipment and the environment, the major issue being to limit the production of fly ash and also to improve the efficiency and lifetime of flue gas cleaning systems.

Auteur(s)

  • Sébastien CAILLAT : Département Énergétique industrielle, École des mines de Douai - Enseignant-chercheur

  • Esperanza PERDRIX : Département Chimie et environnement, École des mines de Douai - Enseignant-chercheur

  • Karim TABET : Docteur en Génie des procédés industriels - Chef de projet biomasse énergie Veolia Environnement Recherche et Innovation Centre de recherche sur la propreté et l'énergie

  • Benoît TAUPIN : Docteur en Énergétique, expert Combustion Veolia Environnement Recherche et Innovation Centre de recherche sur la propreté et l'énergie

INTRODUCTION

La cocombustion s'inscrit dans l'effort de modernisation des centrales à charbon existantes. Améliorer le rendement d'une centrale à charbon de 10 points équivaut à réduire ses émissions de CO2 de 20 %. L'enjeu est donc important et on estime que la réhabilitation de toutes les centrales existantes dans le monde, avec les meilleures technologies disponibles, permettrait de réduire les émissions mondiales en CO2 de 1,5 à 2 Gt par an.

Ce dossier traite de l'application de la cocombustion de charbon et de biomasse sur des grandes centrales thermiques à charbon pulvérisé existantes, typiquement d'une capacité supérieure à environ 20 MW. Introduire ou augmenter la part de biomasse dans le combustible de ces centrales permet de réduire leurs émissions en CO2 , et de diminuer leur contribution à l'effet de serre. Néanmoins, cette pratique a des impacts sur la conduite des installations, qui varient suivant le couple biomasse/charbon utilisé. Ce dossier décrit les conséquences de la cocombustion sur la préparation des combustibles, leurs modes d'introduction, la conduite et la qualité de la combustion, ainsi que les impacts sur les équipements et l'environnement. Les installations à lit fluidisé, plus récentes et de technologies différentes, ne sont pas abordées ici.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-be8752


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1. Contexte général

1.1 Réduction des émissions de CO2

La cocombustion de mélanges de charbon et de biomasse est une solution attrayante pour l'utilisation du charbon. Cette option, qui est à court terme la plus économique pour introduire la biomasse dans le mix énergétique d'aujourd'hui, fournit une occasion d'employer un combustible renouvelable, considéré comme neutre sur la production de gaz à effet de serre.

Par ailleurs, si l'application de la cocombustion dans des centrales thermiques au charbon existantes a comme conséquence une réduction d'émissions de CO2 , elle contribue également à une diminution des émissions gazeuses soufrées (par exemple, l'anhydride sulfureux) du fait des plus faibles taux de soufre présents dans la biomasse.

De plus, de nombreux pays ont pris des mesures incitatives pour favoriser sa mise en place, souvent sous forme de subventions. Dans certaines conditions, la production d'énergie « verte » donne lieu à des certificats « verts » pouvant aller jusqu'à des primes de 60 e/MWh. Ces aides financières rendent acceptables les temps de retour sur investissement des modifications techniques requises pour utiliser de la biomasse. En outre, la pratique de la cocombustion entraîne des frais d'adaptation relativement peu élevés, dans tous les cas, bien moindres que la construction de nouvelles installations.

Les chaudières modifiées s'adaptent à la variabilité des combustibles : elles peuvent brûler de la biomasse lorsque les approvisionnements sont abondants et repasser au charbon lorsqu'ils sont limités. Elles permettent également d'utiliser la biomasse avec une meilleure efficacité énergétique, en raison notamment de la taille importante des installations.

Cependant, l'utilisation de la biomasse comme cocombustible, requiert un examen soigneux des risques techniques et des coûts associés si l'installation venait à fonctionner en mode dégradé. Les risques sont de trois types :

  • réduction de la durée de vie de l'installation et de sa flexibilité d'exploitation ;

  • augmentation des coûts associés à la manutention de la biomasse, à l'entretien des brûleurs et à la maintenance générale de l'exploitation ;

  • perte d'exploitation occasionnée par un arrêt technique que l'emploi de biomasse aura favorisé.

Le choix de l'utilisation de la cocombustion devra être fait en imposant le minimum d'interférences avec le fonctionnement...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - SANDER (B.), HENRIKSEN (N.), JENSEN (J.N.) -   Emissions, corrosion and alkali chemistry in straw fired combined heat and power plants.  -  1st World Conference on Biomass for Energy and Industry, Séville, Espagne, p. 775-778 (2000).

  • (2) - MANN (M.K.), SPATH (P.L.) -   Comparison of the environmental consequences of power from biomass, coal, and natural gas.  -  Proceedings of the 1st World Conference on Biomass for Energy and Industry, Londres, p. 65-68 (2001).

  • (3) - WILLIAMS (A.), POURKASHANIAN (M.), JONES (J.M.), SKORUPSKA (N.) -   Combustion and gasification of coal.  -  Taylor & Francis (2000).

  • (4) - ULLOA (C.A.), GORDONB (A.L.), GARCÍA (X.A.) -   Thermogravimetric study of interactions in the pyrolysis of blends of coal with radiate pine sawdust.  -  Fuel Processing Technology, 90, p. 583-590 (2009).

  • (5) - DEMRIBAS (A.) -   Sustainable Cofiring of biomass with coal.  -  Energy and Conversion Management, 44, p. 1465-1479 (2003).

  • ...

1 Sites Internet

Biomass Combustion and Co-firing task of the IEA Bioenergy Agreement, IEA Task 32. Activités liées à la cocombustion et bases de données des installations existantes http://www.ieabcc.nl

HAUT DE PAGE

2 Événements

European Conferences on Industrial Furnaces and Boilers, biennale au Portugal http://www.cenertec.pt/infub/

European Biomass Conference, annuelle http://www.conference-biomass.com/

HAUT DE PAGE

3 Réglementation

Directive 2008/1/CE relative à la prévention et à la réduction intégrées de la pollution (directive dite « IPPC » pour Integrated Pollution Prevention and Control  ) JOUE no L 24 du 29 janvier 2008.

Directive no 2001/80/CE du 23/10/01 relative à la limitation des émissions de certains polluants dans l'atmosphère en provenance des grandes installations de combustion (directive GIC dite « LGP » pour Large Combustion Plants  ) JOCE no L 309 du 27 novembre 2001.

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