La compatibilité électromagnétique est un sujet si vaste et si complexe que les industriels ont décidé de se doter de quelques règles (ou contraintes) afin de pouvoir d'une part vérifier que leur matériel ne perturbe pas de manière importante l'environnement et d'autre part n'est pas trop sensible aux agressions électromagnétiques.
Ainsi sont nées les premières limites concernant les émissions radioélec-triques non intentionnelles dans les années 1930 afin de protéger la radiodiffusion naissante. Les premières normes étaient nées.
Plus tard, les industriels ont créé des normes d'immunité pour leurs matériels afin d'en évaluer le degré de protection. Une rationalisation des différentes normes issues de différents secteurs d'activité industriels s'est produite dans les années 1980, ce qui est l'objet du premier paragraphe de cet article.
Afin que les matériels européens puissent circuler librement dans les États membres, une réglementation européenne a vu le jour dans les années 1990. Cette réglementation s'appuie sur les normes d'émission fixant les limites à ne pas dépasser et sur les normes d'immunité imposant un minimum de résistance aux agressions électromagnétiques à obtenir.
Ces normes non plus consensuelles mais présentant désormais un caractère contraignant sont cependant issues des premières normes créées par les industriels. Le paragraphe 2 en fait état.
Dès lors qu'il y a règlement, il faut des organismes de contrôle et des laboratoires chargés de vérifier la conformité des matériels aux exigences normatives. C'est l'objet de la certification développée au paragraphe 3.
Il y a donc désormais pour les industriels, européens ou hors Europe mais voulant vendre en Europe, tout un circuit à réaliser afin d'obtenir présomption de conformité à la directive européenne sur la compatibilité électromagnétique. Mais cela passe d'abord par un cahier des charges incluant des prescriptions concernant la CEM aussi bien que des normes à suivre, des limites à respecter et des immunités à tenir. Le paragraphe 4 évoque ces problèmes.
Cependant, tous ces essais, toutes ces limites, ne peuvent exister que si les modalités d'essais et la métrologie des mesures ont été convenablement développés auparavant, tant en laboratoire que sur site une fois le matériel installé, ce qui fait l'objet du paragraphe 5.