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1 - ANALYSE DES COLLECTIONS

2 - IMPLANTATION

  • 2.1 - Cas d’une construction nouvelle
  • 2.2 - Cas de l’utilisation d’un bâtiment déjà construit

3 - ACCUEIL DES PUBLICS

  • 3.1 - Dispositions à prévoir en amont et en aval de la réception
  • 3.2 - Réception
  • 3.3 - Accueils spécifiques

4 - EXPOSITION DES COLLECTIONS

  • 4.1 - Espaces d’exposition : conditions générales
  • 4.2 - Sécurité
  • 4.3 - Conditionnement de l’exposition : autres formes de protection

5 - ANIMATION. RECHERCHE. GESTION

  • 5.1 - Animation
  • 5.2 - Recherche
  • 5.3 - Gestion

6 - CONCLUSION

| Réf : C4030 v1

Conclusion
Musées

Auteur(s) : Pierre QUONIAM

Date de publication : 10 août 1985

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Auteur(s)

  • Pierre QUONIAM : Inspecteur Général des Musées de France

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INTRODUCTION

Tout semble concourir à faire de la construction d’un musée, de son installation dans un bâtiment déjà existant, de son extension ou encore de sa restructuration une opération architecturale des plus complexes, une de celles, à tout le moins, qui, parce qu’elles intègrent de multiples et variables données, ne peuvent être programmées selon un schéma unique, valable dans tous les cas. Car en ce domaine, par excellence, il n’est que des cas d’espèce.

Et cela pour une première raison qui, si évidente soit‐elle, doit être toujours rappelée : un musée est, fondamentalement, constitué de collections. Or, la gamme de celles‐ci, on ne l’ignore pas non plus, est pour ainsi dire infinie ; son allongement progressif, depuis deux siècles, a singulièrement élargi le champ de la muséologie : art, archéologie, histoire, ethnologie, sciences exactes et naturelles de la terre et de la vie, technologie, innombrables produits de la sensibilité, de l’invention, de l’activité de l’homme, depuis ses origines les plus lointaines et jusque dans ses comportements les plus quotidiens, tout est devenu matière à collection. Au point qu’avec l’apparition consécutive de formules muséologiques nouvelles, telles que l’écomusée ou l’aire de présentation du patrimoine industriel, c’est la notion même de musée, traditionnellement liée à celle de bâtiment, que cette prodigieuse prolifération tend à faire éclater.

Diversifiés par la nature et par la richesse de leurs collections, par les conditions dans lesquelles elles sont nées, se sont développées et peuvent encore s’accroître, les musées le sont aussi par les soins qu’imposent la conservation, l’entretien et la mise en valeur des fonds qu’ils rassemblent, par les actions de recherche scientifique et de diffusion culturelle qu’ils suscitent, par les publics, chaque jour plus nombreux et plus variés, qu’ils attirent, ainsi que, on ne saurait non plus l’oublier, par les moyens financiers que leurs propriétaires, personnes morales ou privées, sont en mesure de dégager. Enfin, qu’elle soit dictée par le choix d’un terrain ou par l’utilisation d’un bâtiment préexistant, l’implantation du musée ajoute encore à cette diversification quasi illimitée.

On conçoit que, dans ces conditions, la conduite de la programmation muséologique ne puisse être systématisée : y prétendre relèverait de la gageure. Du moins est‐il possible de présenter, à défaut de règles précises et de normes rigoureusement définies, applicables dans un ordre intangible, les recommandations qu’appelle le plus généralement ce travail préparatoire, toujours nécessaire sous peine d’échec grave, à l’élaboration du projet architectural. Pour en dresser un catalogue logique, avec le minimum d’oublis et de redites, et sans abuser non plus des évidences, l’examen successif des principales faces de l’organisation fonctionnelle du musée paraît bien offrir la meilleure démarche : implantation, accueil des publics, exposition des collections, animation, recherche, gestion.

Cette revue, toutefois, ne peut être abordée sans que soit au préalable évoquée une tâche entre toutes indispensable et, dans tous les cas, initiale : l’analyse des collections.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-c4030


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6. Conclusion

Telles sont les principales observations et recommandations qu’appelle, semble‐t‐il, l’élaboration d’un programme muséologique ; tels sont, sous forme d’aide‐mémoire, les principaux éléments de planification à partir desquels sera généralement conçu le projet architectural.

Variable d’une opération à l’autre, en raison des multiples paramètres qui, dans chaque cas, la singularisent (et tiennent à la singularité même de chaque musée), la programmation devra – dernière recommandation et sans doute la plus importante – être, pour sa meilleure adéquation, le fruit d’un travail collectif, associant étroitement dès le départ, dans le cadre des options prises et des instructions données par le maître d’ouvrage, le conservateur (et son équipe), responsable des collections, du parti culturel et scientifique à en tirer, ainsi que du fonctionnement du futur établissement, le maître d’œuvre (et son équipe), responsable du projet architectural et de sa réalisation, et, éventuellement, un programmateur (et son équipe).

De plus en plus fréquente dans les opérations muséologiques contemporaines, l’intervention de ce troisième partenaire (le plus souvent, mais pas nécessairement, un architecte spécialisé en muséologie) a une triple utilité :

  • aider le conservateur à analyser et à formuler de façon aussi précise, complète et concrète que possible les besoins inhérents aux objectifs qu’il a pour mission de fixer, tant en ce qui concerne le fonctionnement que l’équipement du musée ;

  • faciliter, en conséquence, à l’architecte la conception et la réalisation de son projet ;

  • permettre au maître d’ouvrage de prendre ses décisions en toute connaissance de cause.

Très précieuse donc, indispensable quand il s’agit d’opérations importantes et complexes, cette assistance, qui fait elle‐même intervenir des consultants pour parfaire la programmation et se poursuit généralement jusqu’à la mise en service du musée, n’est toutefois pleinement efficace que dans la mesure où elle respecte scrupuleusement les responsabilités du conservateur et de l’architecte dont la coopération librement consentie, constante et sans faille est bien, en définitive, la meilleure garantie du succès de l’entreprise.

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