Les programmes d’architecture ne datent pas d’aujourd’hui : le pharaon avait son scribe au côté de ses architectes afin de consigner toutes les exigences auxquelles devait répondre le projet. De même les édiles des époques hellénistiques faisaient graver leur programme dans le marbre par les épigraphes.
Les programmes prennent aujourd’hui de plus en plus de valeur à la fois opérationnelle et juridique. La multiplicité des textes officiels, le cadre de plus en plus précis des rôles et responsabilités des différents intervenants en sont la preuve.
Les différences et la diversité d’importance, de nature des constructions, de personnalité des intervenants, personnes physiques ou morales, de financement des opérations, de leur durée, de leur localisation, rendent pratiquement impossible la définition d’un ou de plusieurs cadres généraux de programme. Il en est de même pour ce qui est des études et réflexions qui aboutissent à la rédaction de ce programme.
Il ne s’agit donc pas de donner une méthode générale de programmation, mais plutôt de savoir ce qu’est un programme et ce qu’il faut y mettre pour qu’il serve à quelque chose et ce, quelle que soit l’ampleur de l’opération à réaliser.
Il s’agit d’une logique de réflexion, d’un guide des relations à établir entre « la donnée » et « l’usage ».