Pour tenter de définir la cryogénie, examinons tout d’abord l’échelle de température thermodynamique (figure 1). Paradoxalement, si l’on connaît la limite ultime, et inaccessible, du domaine de la cryogénie – le zéro absolu (rubrique Thermodynamique dans le traité Sciences fondamentales) –, l’autre frontière, entre cryogénie et réfrigération, a toujours été essentiellement fluctuante dans le temps et l’espace.
La caractéristique sans doute principale des développements des basses températures est en fait l’affrontement constant et très fertile entre avancées technologiques et compréhension fondamentale de la nature.