L'activité de l'homme sur son environnement direct et global est indéniable. Perte de la biodiversité, changements climatiques, acidification des océans, pollution chimique, autant de facteurs qui nous rappellent cette nouvelle prise de conscience : nous vivons dans un monde aux ressources finies et nous sommes en mesure de mettre en péril notre biosphère. Cet éveil de conscience est en définitif très tardif, une fois mis en perspective avec l'histoire de l'humanité. Ce changement de paradigme nous amène aujourd'hui à repenser entièrement nos modes de vie et nos activités ; parmi ces dernières, la conception ne fait pas exception. La question est à la fois de savoir comment concevoir de façon plus durable nos objets et technologies mais aussi de savoir réévaluer nos besoins dans un souci de résilience.
Comment faire face aux challenges qui nous entourent et à ceux à venir ? La piste la plus évidente serait de s'appuyer sur le mécanisme rodé que nous utilisons quotidiennement, l'analogie.
L'analogie est l'utilisation d'une ou de plusieurs caractéristiques provenant d'un objet en vue de résoudre un problème de conception. Bien qu'elle n'y soit pas limitée, elle peut aussi faire office d'outil servant à expliquer les concepts techniques, l'analogie a tendance à être utilisée comme une source d'inspiration. L'inspiration a été définie comme « le processus d'être mentalement stimulé à faire quelque chose, notamment quelque chose de créatif ». Les sources d'inspiration (ou déclencheurs ou stimuli) sont constamment utilisées en conception pour générer de nouvelles idées et résoudre des problèmes. Une source peut fonctionner de manière systématique, quand les concepteurs effectuent une recherche active d'inspiration, mais aussi de façon fortuite, quand sa recherche est inconsciente.
Cette infographie reprend sous forme d’images et de graphiques les points essentiels de l’article IN218 « Biomimétisme et supports méthodologiques ».