Le titre de cette étude indique clairement que, dans la technique considérée, une structure métallique sera protégée contre la corrosion soit en situation cathodique, soit en situation anodique, et ce pendant toute la durée de service. Cette dernière condition peut être toutefois, dans certains cas, trop contraignante, et l’on verra 4.1.7 que parfois une protection intermittente peut être envisagée.
Les protections étudiées ici se limitent aux cas, nombreux dans la pratique, où la structure métallique est en contact avec un électrolyte liquide ou solide, qu’elle soit immergée, qu’elle constitue par elle-même un récipient contenant un électrolyte, ou, enfin, qu’elle soit enterrée dans un sol humide. Respectivement, ce sera le cas d’un rideau de palplanches bordant un quai ou de la carène d’un navire, celui d’un bac de dégraissage phosphatant ou d’un réservoir d’eau, et celui d’une canalisation enterrée.
En dehors des cas, sensiblement plus rares, où l’électrolyte n’est pas aqueux (par exemple de l’acide sulfurique), on aura presque toujours affaire à l’eau plus ou moins additionnée de sels. On connaît, par ailleurs , le rôle essentiel que joue l’eau adsorbée ou d’imbibition dans la conductibilité électrique des sols. Aussi, la résistivité des électrolytes liquides ou solides, exprimée en Ω · m, se présente-t-elle comme un facteur physique premier et intégrant dans les problèmes de corrosion ou de protection contre la corrosion.