Comment classer les marchandises dangereuses ?

Les marchandises dangereuses sont rangées en neuf classes de danger, en fonction des inconvénients qu’elles présentent pour la sécurité, la sûreté et l’environnement. Certaines de ces classes sont elles-mêmes subdivisées en sous-classes (cf. figure « Les neuf classes de danger »).

Les neuf classes de danger

Les critères d’appartenance aux différentes classes sont définis dans le « Manuel d’épreuves et de critères » qui vient compléter le « Livre orange » de l’ONU (cf. Le transport des marchandises dangereuses : Structure de la réglementation). Le Manuel d’épreuves et de critères fait partie des quatre règlements majeurs qui ont été pris en compte pour l’élaboration du Système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques (SGH), d’où découlent pour l’Europe le Règlement REACh (CE) n° 1907/2006 du Parlement européen et du Conseil du 18 décembre 2006 et le Règlement CLP. Bien qu’élaborés sur une base commune de classification, les Règlements TMD et CLP ne visent pas le même objectif :

• Le TMD associe les différentes classes de dangers aux risques que ceux-ci peuvent présenter au cours d’une opération de transport.
• Le CLP examine les risques présentés par ces dangers pour l’homme en situation de travail.

Ces textes sont donc bien cumulatifs et associés chacun à des étiquetages et à des documentations spécifiques (cf. figure « Relation entre les règlements relatifs au transport des marchandises dangereuses et le SGH »).

Relation entre les règlements relatifs au transport des marchandises dangereuses et le SGH

Toutes les classes de marchandises dangereuses sont divisées en sous-groupes appelés « codes de classification », eux-mêmes séparés en « subdivisions ». Pour les matières autres que les matières des classes 1, 2, 5.2, 6.2 et 7, et autres que les matières autoréactives de la classe 4.1, ces subdivisions sont appelées « groupes d’emballage » :

• Groupe d’emballage I : Matières très dangereuses ;
• Groupe d’emballage II : Matières moyennement dangereuses ;
• Groupe d’emballage III : Matières faiblement dangereuses.

Les subdivisions permettent d’établir une hiérarchie des dangers à l’intérieur de chacune des classes, et d’édicter des prescriptions d’emballage communes aux marchandises présentant le même niveau de danger. L’organisation de l’ADR en est ainsi fortement rationalisée.

Les définitions des différentes classes, ainsi que leurs subdivisions, sont reprises de manière synthétique dans le tableau de synthèse de classification des marchandises dangereuses.

Un glossaire physico-chimique, permet de comprendre, en termes simples, la signification des différents critères utilisés pour la classification des marchandises dangereuses.