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Comment concilier empreinte écologique et technologies numériques ?

Publié en juillet 2022

L'impact environnemental du numérique fait l'objet de nombreuses études. Longtemps sous-estimée, l'empreinte carbone du numérique apparaît aujourd'hui plus importante que celle du transport aérien. Les pouvoirs publics ont, au niveau national et international, mis en place des leviers d’action et légiféré afin de contraindre les particuliers comme les entreprises à s'impliquer davantage dans le cycle de vie du matériel informatique, notamment en ce qui concerne la gestion des déchets.

Les déchets d’équipements électriques et électroniques, les DEEE, font aujourd’hui l’objet, au sein de l’hexagone, d’une attention particulière. Depuis 2005, la filière de collecte et de recyclage française des DEEE traite environ 600 000 tonnes de déchets chaque année. La mise en place de cette filière a permis d’améliorer les compétences sur le territoire concernant le réemploi des matériels informatiques, et de créer un véritable marché de la seconde main. Marché qui a eu toutes les peines du monde à voir le jour, les grandes entreprises fabricantes de matériel informatique y voyant un manque à gagner évident.

La loi de 2020 a élargi la responsabilité des producteurs d’équipements électriques et électroniques. Ces derniers sont responsables de l’enlèvement et du traitement des DEEE ménagers collectés sélectivement sur le territoire national. Ils peuvent remplir ces obligations soit en créant des systèmes individuels approuvés par les pouvoirs publics pour les déchets issus de leurs propres équipements, soit en adhérant à l’un des organismes collectifs agréés par les pouvoirs publics, au prorata des quantités d’équipements qu’ils mettent sur le marché.

Mais le traitement des déchets de produits informatiques n’est qu’un facteur causal de l’empreinte numérique. Deux autres leviers d’action doivent être pris en considération pour évaluer et lutter efficacement contre la pollution liée au numérique.

D’abord, le développement de nouvelles technologies numériques augmente considérablement le nombre d’appareils mis sur le marché chaque année. Aussi, depuis quelques années, l’évolution rapide des technologies, comme celles liées aux smartphones, multiplie le nombre de modèles mis sur le marché chaque année. Tout ceci a pour conséquence d’augmenter, in fine, la quantité de DEEE produits en France chaque année.

Ensuite, les usages liés aux technologies informatiques ont un impact considérable sur l’environnement. Pour faire le lien avec l’augmentation des produits numériques mis en circulation, la tendance actuelle voit les utilisateurs de smartphones changer régulièrement d’appareils, et se débarrasser d’appareils encore fonctionnels. On estime que chaque français possède, à son domicile, 7 smartphones, en état de marche ou pas.

Les usages des technologies numériques sont amenées à évoluer dans les années à venir. La quantité de données stockées dans les réseaux de serveurs disséminés à travers le monde est en augmentation constante, alors que près de 75% de ces données sont inutiles : spams, archives… Dans nos boîtes mail également, dorment une quantité de données inutiles, et qui ne seront jamais lues par leur destinataire.

Il est évident, comme pour le recyclage, que le public utilisateur de ces technologies doit faire évoluer ses pratiques pour mettre en œuvre un usage plus intelligent de ses boîtes mails, par exemple, pour que le fonctionnement de ces dernières soit moins impactant, globalement, pour l'environnement.

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