| Réf : F1170 v1

Le consommateur face aux produits alimentaires
Technologies de transformation des produits agroalimentaires

Auteur(s) : Henry-Éric SPINNLER

Date de publication : 10 sept. 1998

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  • Henry-Éric SPINNLER : Professeur à l’Institut national agronomique Paris-Grignon (INA-PG) - Ingénieur ENSAIA - Docteur de l’INA-PG - Habilité à diriger des recherches (Université de Dijon-Bourgogne )

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INTRODUCTION

Le secteur de la transformation et de la distribution des produits agricoles et alimentaires est un secteur industriel primordial dont l’activité touche toute la société. Ce secteur, qui a toujours eu beaucoup d’importance dans les activités humaines, a pris au cours de ces deux derniers siècles, une dimension industrielle. C’est aujourd’hui, par exemple le premier secteur industriel en France. Pour ce pays, c’est le secteur le plus excédentaire du point de vue de la balance commerciale. Cette importance économique a été gagnée, grâce au développement de technologies spécifiques qui permettent de valoriser au mieux les produits de l’agriculture. La chaîne de transformation qui, à partir des produits agricoles, aboutit aux produits commercialisés dans les linéaires des détaillants possède des caractéristiques qui la distingue des autres industries.

Les matières premières de cette industrie sont majoritairement des produits végétaux ou animaux. Produits d’origine biologique, ils sont par nature variables, quels que soient les efforts du producteur pour les homogénéiser. Pourtant, l’industriel se doit comme dans tous les autres secteurs de mettre sur le marché des produits ayant des caractéristiques constantes afin de satisfaire les attentes des consommateurs.

Ces matières premières sont des denrées périssables. Leur conservation est le problème majeur que doit résoudre l’industrie alimentaire. On entend par conservation le maintien des propriétés chimiques et physiques des aliments. En conséquence, leurs propriétés fonctionnelles, nutritionnelles et organoleptiques seront conservées. À cette fin, la limitation des altérations microbiennes ou des contaminations chimiques ainsi que la maîtrise des transformations chimiques ou enzymatiques pendant les processus de transformation et de stockage sont recherchées. Les transformations qui permettent à un produit alimentaire de se conserver constituent le premier service rendu par les industries alimentaires aux consommateurs. Malgré l’importance de la stabilisation de la qualité du produit, les principes des techniques de conservation validées par l’industrie ne sont pas très variés nous le verrons plus loin. C’est l’amélioration de la qualité nutritionnelle ou organoleptique des aliments qui a justifié l’émergence de nouvelles technologies de conservation comme, par exemple, les techniques de stérilisation par hautes pressions ou de déshydratation osmotique, plutôt que le seul besoin d’amélioration des qualités bactériologiques des produits traités. Ce problème demeure néanmoins pour certains produits frais ou fermentés. Paradoxalement, ce n’est sans doute pas autour de la conservation qu’ont lieu les efforts d’innovation les plus notoires de ce secteur industriel.

Dernière spécificité de ces produits, et non la moindre, ils sont destinés à être ingérés par l’homme. Le premier corollaire de cette destination est de rendre infime le risque d’intoxication alimentaire quel qu’il soit. C’est une qualité implicite du produit. Or il existe deux risques majeurs dans la production d’aliment. Le premier risque d’intoxication est lié aux matières premières. Celles-ci, bien que d’origine animale ou végétale, peuvent être impropres à la consommation si les substances antinutritionnelles, voire toxiques qu’elles contiennent ne sont pas éliminées. Le deuxième risque est d’origine microbiologique et chimique. Bien que les techniques utilisées par les industries alimentaires soient éprouvées, il arrive encore que des accidents fassent la une des journaux. Les précautions prises sont pourtant très grandes, par exemple, sur les produits appertisés, on applique, sur certains aliments dits « à risques », des barèmes de stérilisation capables de diviser théoriquement le nombre de micro-organismes par 1022 ou 1030alors qu’un aliment qui serait saturé en bactéries ne pourrait en contenir que 1011 ou 1012/g. Ceci correspond à un risque d’accident très nettement inférieur à 1/1010.Néanmoins, pour d’autres produits alimentaires les choses ne sont pas aussi simples. La plupart des problèmes de santé publique sont donc prévenus et au pire résolus par un partenariat entre les autorités administratives concernées et les industriels de l’agroalimentaire.

Deuxième corollaire de la consommation par l’homme, le produit doit être attractif. En particulier, dans les pays occidentaux, le marché, en faible croissance pondérale, a une croissance financière qui est tirée par la demande des consommateurs. Cette demande est avant tout celle de facilité d’emploi et de variété. La variété des caractéristiques qui est recherchée concerne les propriétés nutritionnelles et organoleptiques. Cette demande a conduit à développer des procédés de fractionnement, de formulation et de texturation, qui permettent, dans un premier temps, d’aboutir à des produits alimentaires intermédiaires et, dans un deuxième temps, d’offrir aux consommateurs des produits finis élaborés. Ces techniques permettent d’obtenir, de fait, des produits ayant une diversité de caractéristiques très importante. Ces produits et leur situation dans la gamme proposée au consommateur sont sans cesse remis en cause par la concurrence.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-f1170


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1. Le consommateur face aux produits alimentaires

Dans les procédés alimentaires, on peut distinguer des procédés de fond en petits nombres, tels que ceux permettant de conserver les aliments et un foisonnement de traitements permettant d’offrir aux consommateurs des produits très variés.

La qualité du produit alimentaire fini et son appréciation par le consommateur va dépendre de la maîtrise de l’ensemble des opérations qui vont du choix des matières premières à la gondole du distributeur.

Cela va de soit, le premier critère de qualité est l’absence de risque microbiologique ou toxicologique. Cette qualité est implicite pour le consommateur, ceci aboutit au rejet massif et sans aucun discernement d’origine quand, accidentellement, un produit ne les respecte pas. Les contrôles relatifs à ces risques sont donc indispensables sur le produit fini mais aussi au cours de la fabrication, en des points dits « critiques », pour assurer au consommateur un risque négligeable jusqu’à la date limite de consommation (DLC) ou à la date limite d’utilisation optimale (DLUO) suivant le type de produit.

Une part croissante des consommateurs attache de l’importance aux propriétés nutritionnelles des aliments. En effet, le consommateur se demande, dans la diversité des produits qui lui sont offerts, lesquels sont les meilleurs pour sa santé. Pour cela, il fait ou non confiance aux allégations nutritionnelles de l’emballage ou des publicités. Le consommateur éclairé peut, dans certains cas, être renseigné sur la composition du produit par les informations indiquées sur l’étiquette. Cette composition est déterminée par des échantillonnages et mesures appropriés. Par exemple, dans de nouveaux produits (laits fermentés), des ferments ayant des propriétés probiotiques sont utilisés. On dit qu’un ferment à des effets probiotiques ou qu’un extrait de plante est un nutraceutique s’il a un effet désirable sur la santé. La mise en évidence de cet effet est fondé sur des études sur des animaux ou sur l’homme. Cet effet pourra être caractérisé par la diminution de la probabilité d’apparition de maladies diverses, la prise de poids, etc. Les effets bénéfiques d’une souche de micro-organismes présents dans un lait fermenté sont le résultat d’études complexes dont il serait difficile de mettre le compte rendu sur le paquet pour que le consommateur juge, sur des bases objectives, de l’intérêt du produit. Sa décision d’achat, pour...

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