L‘électrophorèse est une technique importante dans la purification de très nombreuses molécules chargées électriquement. Elle est devenue un outil principalement analytique, indispensable à la détermination de propriétés de molécules aussi essentielles que leur point isoélectrique, leur mobilité électrophorétique, leur taille. Elle permet aussi d’aborder leur solubilité, leur affinité pour des ligands (lectines, anticorps... ). Pour remplir cette tâche, l’électrophorèse est devenue « protéiforme », c’est-à-dire extrêmement variée et spécialisée ; une évolution de son champ d’application est apparue : les petits ions, les peptides, les protéines, puis les acides nucléiques.
À partir de 1976, les acides nucléiques et les nucléotides ont été analysés avec une extraordinaire finesse par électrophorèse permettant de connaître la séquence des ADN (acide désoxyribonucléique ), nucléotide par nucléotide. C’est ainsi qu’il est devenu plus facile de déduire la séquence des acides aminés de certaines protéines que d’analyser l’enchaînement de ces acides aminés, présents dans la protéine hautement purifiée, par dégradations chimique et enzymatique.
L’électrophorèse capillaire introduite en 1965 ne verra son véritable développement qu’au cours des années 80 par la commercialisation d’appareils performants permettant des séparations rapides et à haute sensibilité de détection dans des capillaires de moins de 100 µm de diamètre intérieur.
Enfin l’électrophorèse peut aussi exceller dans le domaine préparatif, là où la chromatographie, l’ultrafiltration, la centrifugation sont bien présentes soit par des techniques en continu (veine liquide ), soit par recyclage pour obtenir de très hautes puretés (électrolyseur à multicompartiments ).