Conclusion
Construction et conception - Conditions d’une nécessaire concourance

Au terme de ce décryptage du processus de construction, comment reformuler les différents éléments dégagés peu à peu ?

Certes, le développement durable apparaît comme un catalyseur somme toute assez efficace, mais il relève avant tout un manque de cohérence au cours des diverses étapes du processus.

Pour inverser cet éclairage qui constitue un préalable, il importe de proposer une conclusion plus proactive et débouchant sur des voies de solutions rapidement praticables.

Trois propositions peuvent être retenues.

En premier lieu, la dichotomie entre conception et construction apparaît comme l’aboutissement de préoccupations avant tout corporatistes. Or, il s’avère que ce sont deux aspects d’une même opération qui consiste à délivrer un élément de notre cadre de vie. Comme toute activité industrielle, il s’agit d’une part de définir le futur « produit » mais surtout de le concrétiser. Toutefois, le processus n’est pas linéaire au sens que ce ne sont pas deux temps successifs mais plutôt deux éclairages d’une opération unique « celle de matérialiser une pensée ». Cette réflexion technique sous couvert d’efficacité a été scindée en deux séquences au détriment d’une pratique plus globale et plus intégrée qui suppose, il est vrai, une capacité de dialogue et d’interaction.

Sur la base de cette nouvelle exigence, les recommandations sous-jacentes, qui ont été avancées dans cette étude, répondent à un même souci : celui de procéder d’une même « vision ». En effet, une organisation n’est véritablement efficace que si chacun des participants partage la même représentation des objectifs poursuivis. Construire n’est ni un acte strictement technique, ni un acte uniquement conceptuel ; c’est un service au bénéfice de la société civile. Construire, c’est permettre aux différentes activités collectives de se déployer grâce à un support bâti performant. Cette perspective a pour avantage de déplacer l’objectif commun. Il ne s’agit pas de remplir une succession de missions autocentrées mais de concourir à une œuvre collective.

Reste alors à instrumenter cette vision. Or, tout au long de ce parcours, il s’est avéré que l’analyse fonctionnelle est un vecteur assez adapté puisqu’elle...