Le monoxyde de dihydrogène est également connu sous l’acronyme DHMO, de l’anglais Dihydrogen Monoxyde ainsi que sous divers autres noms tels qu’oxyde de dihydrogène, hydroxyde d'hydrogène ou d'hydronium, ou plus simplement acide hydrique. Bien que présent partout dans notre environnement, ce composé chimique est relativement peu connu du grand public et des néophytes sous cette appellation puisqu’en réalité, si on se réfère strictement à ce que signifie monoxyde de dihydrogène, il s’agit de l’association d’un atome d’oxygène à deux atomes d’hydrogène. La formule du dihydrogène monoxyde est donc H20, c’est-à-dire de l’eau ! Ainsi, la supposée dangerosité du DHMO est une vaste supercherie que l’on nomme même parfois le canular du monoxyde de dihydrogène. Mais scientifiquement parlant, tout est vrai. On indique qu’il constitue un des composés les plus inhalés par les fumeurs et c’est le cas sous forme de vapeur d’eau. Il s’agit d’un produit incolore et inodore qu’on emploie énormément en agriculture, mais qui se retrouve également dans l’industrie (dans le secteur de l’énergie) et même dans certains produits agroalimentaires : vrai également. Le monoxyde de dihydrogène sert à la production de pesticides, d’herbicides, de fongicides et d’engrais azotés et il facilite leur diffusion : exact !
Au niveau industriel, le DHMO est utilisé dans les centrales nucléaires (y compris dans les EPR) et il est largement employé dans la fracturation hydraulique, méthode utilisée en priorité pour extraire le gaz de schiste : c’est bien entendu le cas. Dans un autre domaine, le monoxyde de dihydrogène (l’eau, toujours) sert à fabriquer toutes sortes de solvants, de résines ou de détergents, ainsi que des cosmétiques et des médicaments entre autres. On le retrouve naturellement dans des produits de consommation courants, tels que les produits ménagers, les shampoings et des gels douche. De même, il est évidemment présent dans les sodas, jus de fruits et autres pots pour bébé. Si on peut lire que certains sportifs l’utilisent aussi pour ses propriétés dopantes dans la mesure où il permet de soutenir un effort prolongé, ce n’est pas faux non plus puisqu’il est exact de dire que boire de l’eau permet de prolonger un effort sportif. Affirmer que son inhalation entraîne la mort par asphyxie évoque la noyade, une exposition prolongée à sa forme gazeuse peut causer des brûlures sévères puisque la vapeur d’eau brûle, etc.