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Transport de marchandises : la révolution se fait attendre

Publié en décembre 2021

La transition écologique est un concept à la mode. Tous les secteurs d'activité sont, à différents degrés, impactés par les engagements nationaux et internationaux en faveur de l'environnement. Ces engagements prennent la plupart du temps la forme de promesses de baisses des émissions de carbone liées à l'activité en question.

Ainsi, le secteur des transports ne déroge pas à la règle. Qu'il soit routier, aérien, ferroviaire ou maritime, le transport de marchandises est concerné de près par la volonté de décarbonation. L'image du transport de marchandises auprès du grand public devenant déplorable, il est urgent de décarboner l'activité, pour la rendre plus attractive. La crise sanitaire ayant obligé beaucoup de particuliers à se faire livrer leurs produits, le secteur des transports de marchandises est paradoxalement honni par le grand public, tout en étant en forte croissance.

Alors comment décarboner ce secteur ? Tout d'abord, il s'agit de bien discerner les problématiques propres à chaque moyen de transport.

Pour ce qui est du routier, la problématique principale reste celle du transport de marchandises par les camions. Ce trafic augmente, et la marche arrière du gouvernement sur le fret ferroviaire, une promesse de campagne, n'est pas rassurante. Aujourd'hui le trafic lié aux poids lourds est un problème majeur : Non seulement en termes d'émissions de gaz à effet de serre bien sûr, mais pas que. L'augmentation des poids lourds sur les routes françaises par exemple ne va pas sans poser des problèmes de circulation, sur les grands axes comme dans les villes. Les solutions existent, et sont actuellement développées par les constructeurs : carburants alternatifs, camions électrifiés, déplacement des volumes sur d'autres moyens de transports... Le problème est que le camion reste le moyen de transport le plus efficace pour ce que l'on appelle les premiers et les derniers kilomètres, c'est-à-dire pour des transports sur de courtes distances, où il est difficile d'imaginer des solutions alternatives.

En ce qui concerne le trafic aérien, dont l'image s'est beaucoup écornée ces dernières années, et que la crise du Covid-19 n'a pas arrangé, les ambitions affichées sont à la hauteur des enjeux. Ainsi, la France a annoncé développer un avion zéro émission pour 2035, un avion entièrement propulsé à l'hydrogène. Sans remettre en cause la capacité tricolore à développer cet avion révolutionnaire dans les temps, il faut bien comprendre que deux données laissent imaginer une problématique compliquée : les avions à hydrogène dont nous parlons ont une capacité  de transport de passagers beaucoup plus faibles que les modèles existants. Aussi, les prévisions d'évolution du trafic aérien, toujours en croissance, laissent mal imaginer comment l'empreinte du secteur pourrait baisser dans les années à venir.

Le secteur maritime a quant à lui un argument en sa faveur, et qui est par définition inépuisable : le vent. En effet, le développement de navires à propulsion vélique s'intensifie, avec de réelles perspectives pour l'avenir, notamment en termes de concurrence, puisque ces navires présentent d'excellentes performances.

Enfin, le ferroviaire. Le transport de marchandises par train, s'il reste le plus efficace énergétiquement, se heurte encore aux infrastructures gigantesques à mettre en place pour généraliser cette pratique.

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