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1 - TRANSPORT : FLUX ET RISQUES

2 - ÉLABORATION DE LA RÉGLEMENTATION DU TRANSPORT

3 - RÉGLEMENTATION DU TRANSPORT EN FRANCE

4 - TRANSPORT DE L’HEXAFLUORURE D’URANIUM

5 - INCIDENTS ET ACCIDENTS DE TRANSPORT

| Réf : BN3845 v1

Transport de l’hexafluorure d’uranium
Transport des matières radioactives. Sûreté et réglementation

Auteur(s) : Jean-Christophe NIEL

Date de publication : 10 janv. 2001

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Auteur(s)

  • Jean-Christophe NIEL : Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées - Docteur en physique de l’Université Pierre-et-Marie-Curie (Paris) - Chef du Département d’évaluation de la sûreté à l’Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN)

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INTRODUCTION

La sûreté du transport des matières radioactives, c’est-à-dire la prévention des accidents et la limitation de leurs conséquences, s’appuie, comme dans les autres domaines de la sûreté nucléaire, sur une logique de défense en profondeur : le colis et ses conditions d’utilisation offrent la première ligne de défense, le moyen de transport et sa fiabilité la seconde. En cas de défaillance de l’une et de l’autre, l’industriel et les pouvoirs publics mettent en place des moyens d’intervention pour maîtriser la situation, ce qui constitue la troisième ligne de défense. Plus précisément :

  • la conception sûre des colis de transport de matières radioactives conduit à dimensionner ceux-ci afin de limiter les rejets et les rayonnements à des valeurs suffisamment faibles pour que l’impact radiologique sur le public et les travailleurs soit mineur dans les conditions d’utilisation prévues ou accidentelles. La conception sûre est nécessaire pour rendre inoffensives toutes les opérations ultérieures réelles de transport ;

  • la réalisation sûre de toutes les activités pratiques des transports, depuis la fabrication des emballages jusqu’à leur démantèlement en passant par le contrôle des conteneurs chargés, la manutention, l’arrimage, le respect des règles de circulation, etc., vise à éviter les conséquences des aléas du transport depuis les non-conformités jusqu’aux accidents. Elle s’appuie en grande partie sur la mise en œuvre de systèmes d’assurance-qualité et de contrôle ;

  • la capacité à intervenir et l’efficacité des interventions effectuées en cas d’anomalie, d’incident et d’accident se déclinent en deux principes :

    • la gestion de crise, qui fait l’objet de consignes de sécurité et de plans d’urgence élaborés par les transporteurs, et de plans de secours spécialisés élaborés par les pouvoirs publics. Elle doit être préparée pour que les moyens nécessaires pour limiter les conséquences d’une crise soit disponibles et opérationnels,

    • la démarche de retour d’expérience, qui doit permettre d’éviter la répétition des événements et de réduire leurs conséquences potentielles, par des actions d’amélioration des deux autres lignes de défense, la conception et les procédures d’exploitation.

Il est important de rappeler que le transport a lieu sur la voie publique, c’est-à-dire, au plus près des individus, que les accidents de transports sont possibles n’importe où et que leur gravité peut être très variable. Aussi, la sûreté repose-t-elle, en premier lieu, sur le colis, c’est-à-dire l’emballage et son contenu, qui doit résister aux conditions de transport envisageables, normales, incidentelles et accidentelles, conditions qui peuvent varier d’un mode de transport à l’autre.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-bn3845


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4. Transport de l’hexafluorure d’uranium

L’interaction expertise-recherche en appui de la réglementation est illustrée par l’exemple qui suit.

Les nouvelles exigences relatives aux colis contenant de l’hexafluorure d’uranium sont issues d’une réflexion entamée à la suite de l’accident du cargo français le Mont-Louis, en 1984.

L’expertise plus précise des conséquences des accidents (impact, incendie) mettant en cause un de ces colis a alors conduit à s’interroger sur leur intégrité en cas d’incendie ; en effet l’hexafluorure d’uranium, solide à la température ambiante, fond autour de 60 ˚C pour générer un mélange solide, liquide, gaz au fur et à mesure que la température augmente jusqu’à entraîner une surpression interne susceptible de faire éclater le conteneur. C’est pourquoi l’IPSN (Institut de protection et de sûreté nucléaire) a proposé d’introduire dans les recommandations de l’AIEA des exigences de tenue à l’incendie, comparables à celles applicables aux colis de type B. En parallèle à cette action de nature réglementaire, l’IPSN a coordonné et exécuté dans ses installations un programme de recherche international d’étude du comportement des grands colis de transport d’hexafluorure d’uranium dans un incendie. Ce programme avait pour objectif d’acquérir les connaissances nécessaires à la réalisation d’un code de calcul permettant d’expertiser, dans le futur, les demandes des industriels pour les colis devant répondre à de nouvelles exigences. Le programme expérimental a débuté en 1990, il s’est achevé le 13 juin 1996 par le sixième essai de simulation d’un incendie sur un conteneur prototype rempli d’hexafluorure d’uranium, instrumenté et placé dans un four sous vide. Les informations déduites de ces essais ont permis d’élaborer un code de calcul simulant le comportement de l’hexafluorure d’uranium dans les conditions d’un incendie. Les simulations appliquées aux conteneurs dits 48Y (les plus fréquemment utilisés dans le monde avec un parc de 100 000 conteneurs et un trafic de 10 000 transports par an) montrent, d’une part, qu’il se pourrait que ces conteneurs ne résistent pas à l’épreuve d’incendie réglementaire, d’autre part, que la présence de protections thermiques aux extrémités des conteneurs limite la cinétique de montée en pression à l’intérieur des...

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