Le bois énergie est encore et toujours, dans le public, associé avec le chauffage au bois dans les campagnes et à la cheminée à l’âtre dans les résidences secondaires. Pour les plus anciens, ce sont les gazogènes sur les véhicules pendant l’Occupation, au début des années 1940. Les deux chocs pétroliers de 1973 et 1979 ont pourtant, surtout pour le second, généré une activité foisonnante en recherche et développement, sur de nouveaux procédés ou des procédés anciens mis au goût du jour, pendant les années 1980.
Malheureusement dans notre pays et contrairement à la plupart des pays européens, ces efforts se sont arrêtés à cause de la baisse du prix du pétrole. C’est seulement depuis quelques années que la prise de conscience de l’effet de serre fait ressurgir la nécessité de s’intéresser au bois énergie, principalement sous sa forme chauffage au bois, mais aussi sous des formes plus évoluées, gazéification en particulier, qui ont toutes été développées au cours des années 1980.
Dans cet article, nous passons en revue les différents procédés de valorisation énergétique du bois, qui sont en fait très nombreux et pour la plupart opérationnels avec un minimum d’efforts et de moyens financiers. Mais la constance dans l’effort doit être recommandée si on ne veut pas réinventer l’eau chaude chaque fois qu’il y a une situation de crise. Malheureusement ou heureusement, l’effet de serre va nous obliger à être constants si on veut limiter les dégagements de CO2 .
Il faut cependant être réaliste, le bois est une matière première diffuse qui va nécessiter des procédés de valorisation énergétique de taille raisonnable, pour une production d’énergie de complément.