Dans les économies développées, au sein desquelles la croissance est faible, encourager l'innovation est devenu une priorité. Seuls de nouveaux produits ou de nouveaux services, basés sur le développement de nouvelles technologies ou sur la mise en œuvre de nouveaux modèles économiques répondant à des besoins non satisfaits ou non avérés, sont susceptibles de générer le regain d'activité économique attendu. Des entreprises comme Apple, Cisco, Google ou Amazon aux États-Unis, Nicox, Soitec ou encore Parrot en France – dont certaines n'existaient pas il y a vingt ans – illustrent cette nouvelle dynamique basée sur l'entrepreneuriat et l'innovation. Toutes ces entreprises emblématiques occupent une position dominante sur leurs marchés respectifs, mais elles ont également en commun d'avoir bénéficié d'un financement de type capital-risque. Stimuler l'innovation ne saurait s'avérer suffisant sans qu'un écosystème adéquat contribue au financement de celle-ci. Le rôle clé joué par le capital-risque dans l'émergence de nouvelles industries innovantes est à ce titre unanimement reconnu. Les pouvoirs publics des pays développés et de certains pays émergents tentent donc de favoriser ce mode de financement particulièrement adapté à l'innovation. Né au États-Unis après la deuxième guerre mondiale, le capital-risque s'est progressivement implanté dans un nombre croissant de pays : Europe, Israël, Taïwan puis Chine et Amérique Latine. En dehors des États-Unis, le capital-risque reste cependant une industrie encore jeune.
Technique de financement très spécifique, le capital-risque reste cependant assez méconnu dans ses principes de base, y compris de la part des entrepreneurs qui cherchent, quelques fois en vain, l'appui d'un capital-risqueur pour accompagner le développement de leur société. Toute jeune entreprise innovante ne réunit pas nécessairement les caractéristiques requises pour être éligible à ce type de financement.
Souvent considéré comme faisant partie intégrante du capital investissement, le capital-risque moderne occupe cependant une place à part, tant par la nature très risquée de cette activité de financement, que par les techniques très spécifiques qu'il met en œuvre pour maîtriser le caractère incertain du processus de développement de toute jeune entreprise innovante.