La qualification de « start-up » est apparue avec le développement de l'internet, pour compléter l'appellation de jeune entreprise. Elle affirme une future croissance d'activité et de résultats et peut s'appliquer à une grande variété d'entreprises dans tous les secteurs, mais est plus facilement attribuée dans les secteurs de pointe. Il s'agit de jeunes sociétés innovantes ciblant un besoin nouveau ou mal satisfait, conduites par l'expertise et la conviction des fondateurs, et qui ont besoin de financements adaptés aux risques. L'innovation crée le besoin, permet de justifier des prix plus élevés, et facilite la croissance aux dépens des acteurs conventionnels.
Certaines sociétés dites « technologiques » qui veulent valoriser une avancée obtenue en laboratoire pour créer une innovation de rupture, peuvent sécuriser leurs premiers pas en passant par des étapes d'accompagnement avant de lever des fonds. Évidemment, la plupart des jeunes entreprises, même si elles sont techniques, ne sont pas des start-up, et présentent moins de risques, mais moins de croissance, et se financent comme les entreprises normales.
Après une longue phase de maturation, on espère et on attend maintenant des start-up un petit supplément de croissance durable, différente de la croissance éphémère que plusieurs pays ont cru pouvoir facilement acheter à crédit, avec une lourde dette publique et/ou privée et des turbulences.
Quelques succès importants, la contagion et la compétition avec le reste du monde, ont contribué au succès et aidé à la création de nouvelles aides publiques et privées depuis les années 2000, et ce malgré la bulle des télécommunications, puis les bulles financières en cascade.
Avec l'augmentation du montant des aides, les méthodes de travail évoluent. Le nombre d'acteurs augmente, le souci d'efficacité se fait plus précis : les accompagnements, prêts, et financements pour les start-up se diversifient, se concentrent sur des situations spécifiques. Les fondateurs doivent en connaître l'existence, le fonctionnement et la complémentarité. Les options doivent être identifiées suffisamment en avance et intégrées à leur plan de croissance.
Précisément, cet article :
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détaille la liste des accompagnements publics (financements, aides pratiques, fiscalité) et les aides privées (prêts d'honneur, fonds d'investissement en amorçage et Business Angels) ;
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présente le schéma général des levées de fonds ;
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liste les ressorts principaux ;
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précise le fonctionnement des différents acteurs ;
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détaille les documents principaux comme le business plan et le pacte d'actionnaires ;
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décrit les bases de la valorisation de l'entreprise ;
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aborde les étapes ultérieures ;
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résume les stratégies pour la recherche de financements successifs et les règles à respecter pour que les démarches soient couronnées de succès.