Le décapage est probablement l’une des opérations de traitements de surface parmi les plus connues. Toutefois, le terme décapage n’a pas la même signification pour tous les professionnels. Si la fonction principale de cette opération routinière concerne l’élimination d’une couche d’oxydes superficiels, d’autres formes sont à prendre en compte. Il s’agit de l’élimination de revêtements anciens, qu’ils soient organiques (décapage des peintures) ou métalliques (démétallisation sélective). Le décapage regroupe des opérations de vocations distinctes dont le dénominateur commun reste la mise à nu du métal sans altération du métal de base. Les domaines d’application de cette opération sont très vastes et concernent tant les procédés de fabrication que la mise en œuvre des métaux.
La diversité quasi infinie des matériaux métalliques et de leurs oxydes, ainsi que la multiplicité des procédés mécaniques ou chimiques pouvant être mis en œuvre, montre qu’il n’existe pas un décapage mais des décapages qui possèdent chacun leurs spécificités. Il est donc impossible de traiter le décapage, au sens général du terme, dans son intégralité. Cet article se limitera à rappeler les connaissances de base nécessaires pour une meilleure compréhension du décapage et à informer les praticiens des conséquences du choix de la technique utilisée.
Enfin, les traitements de surface étant réputés pour leur caractère polluant, nous aborderons le traitement des effluents et des déchets et nous montrerons qu’il est possible de diminuer le flux de pollution à la source par une meilleure maîtrise du procédé.