Tout échangeur de chaleur a pour fonction principale de transférer l'enthalpie contenue dans un fluide vers un autre fluide sous l'effet d'un écart de température. La surface d'échange à prévoir, et donc le coût de l'échangeur de chaleur, dépend directement de cet écart de température et du coefficient d'échange thermique. L'intensification des échanges de chaleur contribue donc directement à réduire la surface d'échange à installer et, potentiellement, le coût de l'échangeur si la technique mise en œuvre n'induit pas un surcoût supérieur au gain sur la surface. À coût d'échangeur constant, le bénéfice peut aussi être reporté sur le service thermique rendu, améliorant ainsi l'efficacité énergétique d'un procédé thermique. Néanmoins, dans certains cas, le critère de coût peut être secondaire comparé à d'autres avantages tels que la compacité de l'échangeur ou, par exemple, en repoussant le flux thermique critique à partir duquel la température de paroi devient trop importante. Toutes les applications des échangeurs de chaleur sont concernées : échangeurs en simple phase, en double phase (évaporation et condensation) et échangeurs multifonctions combinant le transfert de chaleur avec le transfert de masse ou une réaction chimique.